La fenêtre bois-aluminium stable dans sa niche

#Marchés Publié le 21 décembre 2020 par L'Echo de la Baie

En hausse depuis dix ans mais stable en part de marché, le nombre de fenêtres bois-aluminium posées en France en 2019 s’établissait autour de 160 000 unités. Ses acteurs en sont persuadés : la fenêtre bois-aluminium demeure une valeur sûre. Même en période troublée.

Certes, l’étude Fenêtres de P&P livrée en juillet dernier note un recul sur les fenêtres bois-aluminium posées, de 3% entre 2017 et 2019, probablement dû à l’émergence des fenêtres multi-matériaux avec capotage aluminium et à l’engouement pour la fenêtre bois (lire l’interview du gérant de P&P, Lewis Bidault, pages suivantes). Mais le bois-aluminium bénéficie toujours d’un attrait culturel et régional, particulièrement dans l’Est (respectivement 1,9%, 2% et 2,4% de parts de marché en Auvergne-Rhône-Alpes, Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté) et le Grand Ouest (3,3% en Bretagne, 2,3% dans les Pays de la Loire)*. Peu disputé par les importations, il affiche en outre de nombreux atouts dans un contexte sociétal et réglementaire marqué par plus d’exigences aux plans performatif (thermique, acoustique, étanchéité, pérennité), design (couleur) et environnemental (bilan carbone). À condition de le faire savoir.

Un marché de l’offre

« La menuiserie bois-aluminium est un marché de niche d’abord du fait d’un déficit d’offre : les fabricants de menuiseries bois se sont tournés, dans les années 80, vers le PVC et, depuis quelques années, vers l’aluminium, meilleurs marché. Mais aussi, le bois-alu présente des avantages qu’il faut expliquer et argumenter auprès des clients particuliers. Ces atouts-là, il faut les expliquer, les argumenter. Notre axe de développement au quotidien, c’est la méconnaissance du produit », rappelle Franck Rostand, à la tête du premier fabricant français de menuiseries bois-aluminium. La mutation de MC France en MéO (groupe Liébot) signe en 2020 la révolution complète de son offre, amorcée il y a trois ans et finalisée en 2020 avec la porte, pour séduire aussi bien le logement résidentiel que le collectif et le tertiaire.

La communication est aussi un cheval de bataille d’un autre « pure player » du secteur, Minco (groupe Bouvet), avec la mise en orbite de son concept de menuiserie « Hybride », sur le terrain et avec tous les moyens du digital. « Les termes ‘bois-aluminium’ ou ‘mixte’ ne sont pas évocateurs pour le particulier » sourit son dirigeant, Emmanuel Le Coz, pour qui le terme ‘Hybride’ évoque la qualité environnementale, comme dans l’automobile et « interpelle la curiosité du consommateur ».
Une communication d’autant plus cruciale en temps de Covid et avec l’annulation des grands rendez-vous des salons en 2020.

Texte Laurence Martin

Cet article est un extrait du dossier spécial Menuiseries Mixtes de L’Echo de la baie n°138, de Décembre 2020. Pour lire le magazine en intégralité, vous pouvez vous abonner ici ou acheter à l’unité ce numéro ici.

Dans le dossier spécial Menuiseries Mixtes de L’Echo de la baie, vous découvrirez une vingtaine de pages dédiées à l’analyse du marché des menuiseries bois-aluminium, avec des interviews, et un panorama de produits.

Sommaire du dossier spécial menuiseries mixtes :

64 • La fenêtre bois-alu cultive ses atouts
66 • La fenêtre bois-aluminium stable dans sa niche
68 • Interview : Lewis Bidault, gérant du cabinet P&P
70 • Nouvelles valeurs ajoutées
82 • Vous avez dit FDES ?


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