Pascal Cros, Directeur commercial et marketing de Profalux

#Quoi de neuf ? Publié le 13 juin 2020 par L'Echo de la Baie

Au sortir du confinement, mi-mai, Profalux avait renoué depuis déjà trois semaines avec une activité à 100% de sa production d’avant crise sanitaire, hors interim. Commentaires et perspectives avec Pascal Cros, Directeur commercial et marketing.

Pascal Cros, comment s’est organisée la reprise au sein de l’entreprise ?

Dès le confinement, l’arrêt s’est fait progressivement mais rapidement. Les parents et les femmes enceintes ont été prioritairement mis en chômage partiel, puis tous les collaborateurs le 19 mars, jour où se sont faites les dernières livraisons.
L’entreprise a repris le 20 avril à 100% de la production, hors interim, tandis que les services support sont à 50% à ce jour (le 11 mai, NDLR), avec une évolution conditionnée à l’activité effective.

Au plan pratique, comme nos confrères nous nous sommes équipés en masques et en gel hydro-alcoolique ; nous avons mis en place des procédures, formalisé des fléchages dans l’usine pour éviter que les salariés se croisent, avec démarrage décalé des équipes. Nous avons aussi complètement réorganisé l’espace de travail dans les bureaux. Les open spaces ont été « éclatés » : on s’installe de manière durable dans les salles de réunion – il était important que le plus grand nombre puisse se remettre au travail –, certains viennent le matin, les autres l’après-midi et les équipes sont dispatchées dans les différents espaces au lieu d’être regroupées par service (saisie, administration des ventes, etc.), ce qui permet, en cas de maladie, de limiter le risque d’affecter l’ensemble du service et donc d’en garantir la continuité.
L’adoption des gestes barrières a certes été très contraignante mais rapidement intégrée et nous avons retrouvé nos niveaux habituels de productivité. Pour l’instant, nous n’avons pas eu à déplorer de cas de Covid et nous ne sommes pas très touchés dans notre écosystème.
La reprise s’est faite de manière très géographique : le Sud semble n’avoir été que très peu impacté, on sent que l’Est l’a été, et la région parisienne, qui a été quasiment tétanisée, reste à ce jour encore un peu en retrait.

Comment ces semaines ont-elles impacté les relations avec les clients et les fournisseurs ?

Les clients ont massivement arrêté et, comme toute la profession, on a eu des encours de livraison. Nos transporteurs ont stocké les commandes sur leur plateforme logistique et les ont débloquées progressivement en fonction des réouvertures. Il a fallu programmer aussi la relance de la production.
La non-uniformisation du déconfinement au plan international complique certains approvisionnements mais, a contrario, cela permet de prendre la mesure du succès de la stratégie d’internationalisation du groupe Stella. Par exemple, les filiales allemandes et hollandaises ne se sont jamais arrêtées.
Cette crise a aussi permis de valider le succès de notre stratégie numérique. Les clients communiquent beaucoup par l’informatique via la saisie interactive par internet, pour les commandes et les SAV, qui atteint plus de 85%.
Quant à la question que tout le monde se pose : Faut-il remettre les vendeurs sur le terrain, quand et pour quoi faire ? Nous y répondrons avec un protocole qu’on diffusera à nos clients une semaine avant de reprendre sur le terrain.
L’un des soucis majeurs est le fait que les assurances crédit ne jouent pas le jeu et ne suivent plus les entreprises. On peut présager d’importants dégâts consécutifs à la crise économique.

Y aura-t-il un avant et un après le Covid pour Profalux et la profession ?

On va beaucoup parler de développement du numérique, tant avec l’explosion de la saisie client par internet que, au sein de l’entreprise, par le développement du télétravail.
D’un point de vue marché, son adoption « forcée » lors du confinement nous a fait entrevoir qu’il est possible de servir son entreprise de chez soi, que c’est une solution fonctionnelle pour les entreprises tout en permettant aux salariés d’imaginer habiter plus loin que le centre-ville des grandes villes.

Côté particuliers, une vraie conséquence du confinement pourrait être le boost des achats de maisons individuelles, au moins par tous ceux qui se posaient déjà la question. Quant à la perte de pouvoir d’achat liée au chômage partiel, elle devrait être partiellement compensée par l’absence de dépenses pendant la même période (frais d’essence, restaurants) ; si la capacité d’investissement n’est pas altérée, c’est une bonne nouvelle. Par ailleurs, avec les restrictions de déplacements pour les vacances, et le fait que chez soi est le lieu où l’on est en sécurité sans devoir porter un masque, la maison, le logement est le lieu où le particulier pourrait avoir tendance à investir. Mais la confiance dans l’avenir et l’envie même de dépenser ont souffert ; il va falloir batailler pour séduire.

Pour parler du sens de nos produits, Profalux se positionne comme un acteur engagé au profit d’une vie meilleure. Les volets et stores participent activement à limiter le recours aux matières premières fossiles, à faire face aux conséquences du changement climatique… Avec ses produits, notre filière métier doit savoir jouer de ses atouts pour prendre sa part dans une nouvelle vision du monde.


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