Fabrice Millet "Ce qui va primer à la sortie de cette crise, c’est l’état d’esprit des français."

#Quoi de neuf ? Publié le 21 avril 2020 par L'Echo de la Baie

Fabrice Millet, dans quelles conditions avez-vous repris votre activité ?

Fabrice Millet : Nous avons repris partiellement le 1er Avril sur un rythme de 70 à 80% de nos capacités. Dès le début du confinement, nous avons très vite anticipé cette reprise. Dès le début du mois de mars, nous avons assuré un approvisionnement conséquent de masques dédiés à nos salariés. Nous pouvons de ce fait fournir à nos salariés un masque chirurgical par jour et par personne. Le fait d’avoir un stock de masques a rassuré l’ensemble des salariés. Nous enregistrons à ce jour un faible absentéisme de l’ordre de 15% et le personnel revient petit à petit à l’usine. Nous sortons tout juste de la confusion générée par les annonces gouvernementales de savoir si il fallait travailler ou pas.
Lors de la reprise, notre inquiétude portait sur la filière d’approvisionnement (verre et quincaillerie) mais nous réussissons pour le moment à assurer notre production. Nous essayons de continuer à nous adapter chaque jour à la situation. Nous avons mis en place toutes les mesures possibles pour garantir la sécurité et la santé de nos salariés. J’ai pu constater qu’ils étaient plus protégés en venant travailler à l’entreprise qu’en allant faire leurs courses : les supermarchés de la région n’ont quasiment aucun dispositif de protection. C’est pourquoi, nous avons passé un accord avec un supermarché et un boulanger afin de donner la possibilité à nos salariés de récupérer leur Drive directement à l’entreprise afin d’éviter les déplacements inutiles.

Selon vous, quel sera l’impact sur nos marchés ?

Fabrice Millet : Le marché de la rénovation est fortement impacté en subissant l’absence de commandes pendant un mois et demi. Nous n’avons pas encore de visibilité pour savoir si cette perte se récupérera avec des commandes lissées sur le reste de l’année. Ce qui va primer à la sortie de cette crise, c’est l’état d’esprit des français. Nous ne pouvons pas savoir aujourd’hui s’ils vont reporter leurs travaux de rénovation prévus initialement, ou si au contraire, avec l’expérience du confinement, ils seront plus enclins à améliorer leur habitat. Pour nos clients dont l’activité est essentiellement en BtoC, l’impact est direct. Malheureusement, les sociétés qui étaient très fragiles avant la crise, malgré les aides gouvernementales, ne pourront pas résister. Surtout celles qui travaillent principalement avec les restaurants, les hôtels et les bars, ils souffriront davantage.

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À votre avis, quel sera le monde d’après ?

Fabrice Millet : Cette crise va certainement accentuer cette prise de conscience environnementale qui était déjà amorcée. Elle sera sans doute une opportunité pour changer nos comportements vis à vis du recyclage, de la récupération des matériaux et pour mettre en place des cercles vertueux sur le plan environnemental. Par ailleurs, une production relocalisée à du sens. Nous assisterons à de fortes évolutions.

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