Cekal : le verre plus que jamais un réel confort vert

#Quoi de neuf ? Publié le 16 décembre 2019 par L'Echo de la Baie

Comme à chaque édition de Batimat, l’organisme certificateur de vitrages a réuni les acteurs de la filière le 7 novembre dernier. Une conférence qui avait pour thème : Verre et Confort Vert, nouvel urbanisme végétalisé, lumière et vitrage. Est-ce le thème ou l’organisme certificateur de vitrages qui a attiré foule ? En tous cas, l’événement fait salle comble. Et la pétillante Nelly Philipponnat, réélue au printemps présidente de Cekal et maître de cérémonie pour l’occasion, ne boude pas son plaisir devant ce parterre d’acteurs majeurs de la filière verre qu’elle interpelle par leur prénom. Ce moment d’échanges organisé par Cekal à Batimat est un rendez-vous attendu à double titre. D’abord, il s’est soldé par la venue de tous les présidents de Cekal afin de célébrer les 30 ans de certification pour la qualité et les performances des vitrages. Ensuite, trois intervenants se sont relayés, timés avec la précision d’une horloge suisse pour démontrer la formidable opportunité que constitue le verre d’introduire un véritable confort vert et énergétique au cœur des projets urbains et de l’amplifier. Démonstrations.

cekal

Végétaliser les villes : une évolution incontournable

La première intervention a été menée par Vincent Lion, paysagiste-concepteur et fondateur de l’agence Land’Act, basée à Levallois-Perret. Et ce dernier de rappeler, « dans l’action d’aménager, le paysage doit être enfin considéré comme le levier de résilience des environnements urbains car il est aussi le moyen privilégié de lutter contre les phénomènes d’îlots de chaleur urbains et même de tendre vers la création d’îlots de fraîcheur urbaine ». Souvent de l’ordre du micro-paysage dans une ville à la densité galopante, de multiples solutions émergent se combinant entre elles : toitures végétalisées, jardinières suspendues, arbres perchés, serres sur le toit, murs végétalisés…
 Avec pour enjeu la reconquête des matières inertes, béton, métal, verre… : « ce dernier joue ici une partition importante par ses qualités de transparence qui subliment le « vert » alentour », poursuit le fondateur de Land’Act. À l’instar de la ferme de Romainville (93) Agriculture en substrat, projet innovant et ouvert sur la ville. Cette serre verticale connectée avec ses riverains a été adoptée pour favoriser la production de cultures. Ici, l’éclairage naturel est optimisé par de larges surfaces de verre qui minimisent aussi les masques solaires.

Une nouvelle norme encore trop peu connue

Alors qu’il n’existait aucune méthode commune unifiée au niveau européen quant à l’apport de lumière naturelle dans les bâtiments, depuis décembre 2018 la norme EN 17037 : 2018 a été publiée. Mais que dit-elle précisément ? C’est Ludivine Menez, déléguée technique de l’Union des fabricants de menuiserie UFME qui est venue décrypter cette norme européenne sans précédent national fondée sur une méthode multicritères pour évaluer la lumière naturelle dans les espaces intérieurs. Ses indicateurs et méthodes reposent sur la quantité de lumière, pour assurer aux occupants un niveau d’éclairement satisfaisant, l’ensoleillement pour leur assurer une durée directe optimale, la vue dégagée sur l’extérieur et l’éblouissement pour estimer le niveau d’inconfort (DGP) et limiter l’éblouissement. « Ainsi, l’accès à la lumière naturelle, comme critère de salubrité des constructions neuves, impose une surface minimale de parois vitrées ou des critères d’éclairement minimal, avertit Ludivine Menez. La norme représente un outil reconnu à l’échelle européenne ainsi que la reconnaissance et la mise en valeur de la lumière naturelle comme source d’énergie gratuite et vecteur de santé pour les occupants ». Avec à la clé l’impérieuse nécessité d’informer et former les concepteurs de bâtiments et bureaux d’études.

Végétal et norme EN 17037:2018 : quelles incidences sur la conception des bâtiments ?

Faisant le lien entre les deux premières interventions, Marc Mazaud, chef de projet, associé du bureau d’études AR-C à Paris XIIIe arrondissement a conclu cette conférence. Alors que la norme EN 17037:2018 impose l’optimisation de l’entrée de lumière naturelle dans les bâtiments pour un meilleur éclairage intérieur, « leur conception est impactée par des incidences en termes de transmission lumineuse, de dimensionnement des ouvertures, qui nécessitent de maîtriser protection et apports solaires. Le végétal vient renforcer le confort visuel des résidents dans les bâtiments, qui y sont étroitement interconnectés par les vues extérieures. Ces entrées de lumière leur permettent aussi de jouir d’un confort thermique et d’une baisse de la consommation énergétique par les apports solaires ». De quoi mettre dès aujourd’hui deux pieds dans la future RE 2020.


Vous aimerez aussi

Abonnez-vous

Profitez du magazine où et quand vous voulez. Abonnements papier et offres 100% numériques sur ordinateur, tablette et smartphone

Je m’abonne à partir de 78 €

Déjà abonné ? Identifiez-vous

Contact

Tel. +33 (0)2 43 59 90 80