Artibat, sur la route du NoWaste*

#Quoi de neuf ? Publié le 18 avril 2023 par L'Echo de la Baie

À quelques mois de l’ouverture de sa 18ème édition, Artibat confirme sa dynamique avec 95 % de sa surface occupée et des halls déjà complets. Conjuguant dimension nationale et proximité qui fait son succès, Artibat sera le grand rendez-vous de l’automne 2023, avec 40 000 visiteurs attendus. L’occasion de sensibiliser l’ensemble des acteurs du BTP afin de relever les défis des enjeux environnementaux.

Fort du constat que la filière s’organise évidemment pour réemployer, recycler, collecter et donner une nouvelle vie aux matériaux réutilisables, Artibat 2023 questionnera sur les matériaux abîmés, en fin de séries ou non conformes pour la construction.
Ainsi, après une première expérience réussie en 2018 avec L’École de design Nantes Atlantique, pour réinventer le logement accessible et modulaire, Artibat a sollicité la créativité d’une quarantaine d’étudiants de L’École de design Nantes Atlantique : « Comment accompagner les professionnels du bâtiment vers le réflexe de la récupération, du NoWaste ? ». Sortir de l’entre–soi, innover, inventer, susciter, surprendre, voici les maîtres mots qui ont poussé les organisateurs à se tourner vers ceux qui font « le pas de côté », qui détournent, réinventent et bousculent les codes et les usages. Ainsi, en partenariat avec des distributeurs, des industriels, des entrepreneurs, premiers mécènes et véritables parties prenantes de cette opération, les organisateurs d’Artibat ont pu récupérer des matériaux non réutilisables pour la construction (bois, revêtements de sol, verre, tuyaux PVC, tissus de protection solaire, profilés, sanitaires usagés…) pour imaginer comment, ce qui devait être jeté, pourrait avoir une seconde vie pour une autre filière.
Regarder les déchets avec toute leur potentialité, constituait en effet la feuille de route de ces étudiants encadrés par l’équipe pédagogique de l’école (Lydie Morand, responsable pédagogique du cycle bachelor Architecture intérieure et Anaïs Jacquard, responsable pédagogique du cycle master City design) et accompagnés par Gwendal Le Bihan, architecte designer et Emmanuel Alouche, expert en design circulaire et intervenant à L’École de design Nantes Atlantique. Des équipes qui ont ainsi planché sur la nature des matériaux, leur transformation vers de nouveaux usages pour proposer des concepts à l’échelle 1 autour de thématiques imposées. Et les projets, en cours de gestation, sont tout à la fois techniques et surprenants : luminaires fabriqués avec des résidus de fenêtres, tables multifonctions conçues avec des chutes de bois et de tissus, assises modulables avec seulement 2 matériaux, jeux d’extérieurs ou encore tables de chantier… Enfin, mentionnons que la boucle sera bouclée puisque ces réalisations seront cédées, post salon, afin qu’elles puissent avoir une existence fonctionnelle dans un environnement propice à leurs nouvelles fonctions.

« La récupération est un état d’esprit, c’est l’essence même du projet que nous avons souhaité développer au cœur du salon. Si de nombreuses initiatives voient le jour sur ces questions de réemploi, il nous semblait primordial de promouvoir, à l’occasion du plus grand rassemblement de professionnels, la réutilisation à d’autres fins que celles connues dans la filière. Tout ne peut se réemployer dans le bâtiment, les réglementations en matière de sécurité des ouvrages nécessitent de bien considérer ce qui peut être réemployé de ce qui ne peut l’être et pour autant, il faudrait pouvoir avoir ce réflexe systématique de considérer chaque matériau avec un potentiel de réutilisation ou de transmission pour d’autres usages. » Valérie Sfartz, Directrice Générale du salon Artibat.

Valérie Sfartz, Directrice Générale du salon Artibat

« Nous avons une responsabilité à L’École de design Nantes Atlantique de former des professionnels qui doivent prendre en compte cette nouvelle donne de « circularité » et réemploi. Le partenariat nous donne la possibilité de développer des méthodes, des outils et de sortir de la théorie pour développer des prototypes. L’atelier démontre que cette contrainte, bien loin d’être une limitation, est source de créativité et de confort, et d’une certaine esthétique. C’est en mettant le design au diapason de la circularité que nous réussirons à aller vers une « sobriété heureuse » porteuse de vrais changements sociétaux positifs pour la planète et la société. » Florent Orsoni, Directeur de la prospective à l’Ecole de Design de Nantes.

florent orsoni


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