Menuiserie & verre bas carbone, un tandem devenu stratégique

Portée par la RE2020 et par la montée en puissance des financements « verts », la décarbonation du bâtiment replace le lot façade au centre des débats. Si menuiserie et vitrage bas carbone sont aujourd’hui pleinement maîtrisés, leur combinaison reste encore à installer dans les pratiques, notamment en rénovation. Verriers et gammistes affûtent donc leurs preuves, outils et partenariats pour faire reconnaître ce couple comme un levier déterminant dans le bilan carbone des projets.

Dans un marché où le neuf se contracte et où la RE2020 – qui ne s’applique qu’aux constructions neuves – impose des seuils carbone stricts, la dynamique bas carbone doit désormais trouver une résonance dans la rénovation, devenue le véritable moteur du secteur. Si les grands verriers et gammistes aluminium ou PVC disposent aujourd’hui de gammes matures, performantes et certifiées, la massification de la démarche reste encore à construire. Entre pédagogie, partenariats techniques, arbitrages financiers et montée en puissance des FDES combinées, l’écosystème menuiserie + verre bas carbone s’attelle à démontrer que la façade n’est pas un lot secondaire, mais bien l’un des leviers les plus puissants pour réduire l’empreinte environnementale du bâtiment. Un chantier collectif où l’exemple d’acteurs pionniers – des grands industriels aux fabricants-poseurs engagés – éclaire les trajectoires possibles.

Un paysage décarboné qui se complexifie

Compte tenu des objectifs de réduction du poids CO₂/m² liés à la RE2020, chaque industriel doit agir sur son produit ou matériau pour diminuer son impact et atteindre les seuils réglementaires. À lui d’expliciter sa démarche et de faire valider ses efforts via des FDES vérifiées, publiées sur la base INIES. Le parcours est exigeant, coûteux et mobilise investissements industriels, contrôles tiers, adaptation des process et ...