RGE : La mention indispensable pour la rénovation énergétique

#Marchés Publié le 20 octobre 2015 par L'Echo de la Baie

Désormais, seuls les professionnels qui font reconnaître leur compétence dans le domaine de la rénovation énergétique peuvent faire bénéficier d’aides publiques à leur client. Près de 40 000 professionnels en métropole sont désormais qualifiés Reconnu Garant de l’Environnement (RGE) selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Car depuis le 1er septembre 2014, nous avons déjà écrit beau-coup d’articles à ce sujet dans l’Echo de la Baie, une nouvelle ère a débuté dans le bâtiment : celle de l’éco-conditionnalité. Résultat : seuls les professionnels formés et titulaires de la mention RGE peuvent réaliser des travaux d’efficacité énergétique soutenus par l’éco-PTZ ou le crédit d’impôt transition énergétique (CITE). Mise en place en 2011 par l’Etat et l’Ademe, cette mention RGE qui avait d’abord été appelée Reconnu Grenelle de l’environnement concerne toutes les entreprises compétentes en matière de rénovation énergétique. Elle permet aux particuliers qui souhaitent réaliser ces travaux de s’assurer de la qualité des prestations.

La mention RGE, compagne de signes de qualité

Du coup, comme cette mention ne porte que sur la rénovation énergétique, et qu’elle n’est pas un signe de qualité supplémentaire, elle s’associe à des signes de qualité existant. Ainsi, la première étape pour accéder à cette mention RGE est de choisir parmi des signes qui bénéficient de cette reconnaissance. Pour le secteur de la menuise-rie, trois en particulier sont concernés. Comme la marque Eco Artisans créée par la Capeb et délivrée par Qualibat, qui s’appuie sur une approche globale de la performance énergétique. Autre possibilité : devenir Qualibat RGE. Dans ce cas, il faut d’abord posséder une qualification métier pour pouvoir demander la mention RGE « Efficacité énergétique – travaux isolés ». Dernière option : choisir la qualification créée par la Fédération française du bâtiment (FFB), les Pros de la performance énergétique. Elle est délivrée par Qualibat aux entreprises artisanales du bâtiment qui s’en-gagent à respecter un référentiel relatif à l’amélioration des performances énergétiques des logements. Dans tous les cas, la mention RGE fait l’objet d’un suivi annuel et reste valable pour une durée de quatre ans.

Ils sont RGE

Véronique Bieber, PDG de Bieber PVC à Diemeringen (67)

veronique bieber

« Dès le début du lancement de la mention RGE, nous avons décidé de l’obtenir. En plus de Qualibat que nous possédons déjà, il fallait que nous puissions apporter à notre clientèle de particuliers une marque de qualité sur le marché de la rénovation énergétique. Nous étions déjà habitués à la qualification, cette démarche supplémentaire n’a donc rien changé pour nous du point de vue de notre savoir-faire. Étant donné qu’elle conditionne l’accès au crédit d’impôt transition énergétique (CITE), je regrette juste que ce principe d’éco-conditionnalité ne soit pas réservé à des produits de fabrication française. Désormais, nos clients savent que nous sommes RGE et nous le demandent. D’une part, ils ont compris le mécanisme d’éco-conditionnalité et d’attribution des aides fiscales car nous avons aussi pris le temps de leur expliquer son fonctionnement afin de communiquer sur son intérêt. Et aujourd’hui, la mention RGE nous différencie d’autres entreprises qui n’ont pas fait ce choix car il y a encore des artisans qui ne prennent pas cette mesure au sérieux. Ou alors, ils sont rebutés par le coût et le temps de formation nécessaires qui, même court, représente un moment où l’on n’est pas sur le chantier. Par ailleurs, beaucoup d’artisans ont le sentiment que cette formation leur parle de choses qui ne les concernent pas. C’est dommage, car ceux qui n’auront pas effectué la démarche de devenir RGE ne pourront pas faire bénéficier leurs clients du CITE et seront automatiquement exclus du marché de la rénovation énergétique ».

Eric Simon-Barboux, directeur commercial chantier chez Les Zelles à La Bresse (88)

« Afin de continuer à répondre à nos marchés sur les-quels certaines aides gouvernementales sont conditionnées, il fallait que nous obtenions la mention RGE. Et pour que chacun dans l’entreprise soit sensibilisé à la démarche globale de rénovation énergétique, nos huit directions régionales sont porteuses de la mention. Certes, même si nous sommes déjà Qualibat, et que notre entreprise est structurée, la constitution du dossier par notre responsable Qualité n’a pas été si simple. Elle demande un recueil précis d’informations administratives et techniques. De plus, la mention RGE n’est pas vraiment un avantage concurrentiel pour nous, mais plutôt une levée de frein. Dans le cadre de rénovation énergétique de logements sociaux, par exemple, tous les opérateurs sont RGE sinon ils n’obtiendraient pas les marchés. Néanmoins, au niveau de notre syndicat, l’Union des fabricants de menuiseries extérieures (UFME), je suis assez étonné d’en-tendre qu’aujourd’hui les demandes de formation pour obtenir la mention RGE soient en panne alors que les centres étaient pleins il y a un an. Hormis le fait que les entreprises qui ne font pas ce choix resteront sur le bord de la route, la mention RGE permet d’exclure de ce marché ceux qui y sont arrivés par opportunisme sans se former. D’un point de vue de l’isolation et de l’étanchéité à l’air, même d’excellente qualité, une fenêtre ne sera pas performante si elle est mal posée. L’intérêt de la qualification comme Qualibat ou de la mention RGE c’est aussi d’apporter un niveau de sensibilisation supplémentaire à l’importance d’une mise en œuvre soignée quel que soit le produit posé ».

Lire la suite du dossier RGE :

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