Le label E+C-, c’est compliqué pour les fenêtres et les façades !

#Marchés Publié le 25 octobre 2017 par L'Echo de la Baie

Le label E+C- , qui préfigure la future réglementation environnementale, montre la bonne voie pour la construction de bâtiments à énergie positive et bas carbone. Car c’est là l’une des grandes avancées du label : dans un futur proche, les bâtiments en France pourront produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment tout en présentant des impacts environnementaux réduits.

Sur toute leur durée de vie, de la construction, pendant l’exploitation, leur réhabilitation jusqu’à leur fin de vie, leurs impacts environnementaux seront évalués, l’objectif étant la réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES). Avec la mise en place de ce label, la France met concrètement en marche tout son savoir faire pour le respect des accords de Paris.

Le nouveau Label volontaire E+C- comporte deux volets : un calcul thermique (E) et une évaluation de l’empreinte environnementale des bâtiments (C). Lancé fi n 2016, mais réellement disponible depuis le début 2017, le label volontaire E+C- (Energie plus, Carbone moins) était censé préfigurer la future règlementation thermique applicable à la construction neuve. En vertu de la Directive Européenne sur la Performance Energétique des Bâtiment (refonte) 2010/31/UE du 19 Mai 2010* qui demande des bâtiments à énergie quasi-nulle, en 2018 pour les bâtiments publics neufs et en 2020 pour tous les bâtiments neufs, il nous faut une nouvelle règlementation thermique.

La France avait choisi d’aller plus loin que les exigences de cette Directive, d’une part, en visant le BEPOS (Bâtiment à Energie Positive) plus sévère que les bâtiments à énergie quasi-nulle ; d’autre part, en introduisant une prise en compte de l’empreinte environnementale des bâtiments. Le label E+C- devait servir à entraîner toute la filière de la construction neuve à cette future règlementation, que l’on appelait RBR2020 pour Règlementation Bâtiment Responsable 2020.

Une réorientation se dessine

Lors de leur conférence de presse conjointe du 20 septembre, le Ministre de la Cohérence des Territoires Jacques Mézard et le Secrétaire d’Etat Julien Denormandie ont esquissé une réorientation. Premièrement, la prochaine règlementation applicable à la construction neuve n’apparaîtra qu’en 2020. Deuxièmement, ils se demandent s’il est vraiment nécessaire d’aller au-delà des exigences de la Directive pour toute la construction neuve. Rien n’est arrêté, mais il n’est pas impossible que l’on se dirige vers une future réglementation construction neuve portant uniquement sur les performances thermiques, comme le demande la Directive. Le label E+C, volontaire, non-obligatoire et ne s’appliquant donc pas à l’ensemble de la construction neuve, continue au-delà de 2020 pour valoriser les pionniers qui veulent faire mieux que la règlementation.

Soulignons que depuis la parution du label E+C-, les labels volontaires BEPOS effinergie 2017, BEPOS+ effinergie 2017 et BBCA (Bâtiment Bas CArbone) ont adopté le référentiel E+C-, tout en le complétant par des exigences supplémentaires. Effinergie est plus stricte en thermique, tandis que BBCA met davantage l’accent sur l’aspect environnemental. Pour les concepteurs, c’est une avancée considérable : au lieu de 3 méthodes de calcul différentes, de 3 logiciels différents, ils travaillent avec la même méthode de calcul thermique et environnementale pour tous ces labels et avec le même outil de calcul. La plupart des logiciels de calcul RT2012 ont évolué pour calculer le label E+C. Enfin, le label E+C- est certifié par Céquami, CERQUAL QUALITEL Certification, Certivéa, Prestaterre et Promotelec Services.

Comment fonctionne le label E+C- ?

La partie énergie, le E dans E+C-, repose sur la méthode de calcul RT2012, mais élargit les consommations d’énergie prises en compte au-delà des traditionnels 5 usages de la RT. Le label ajoute les consommations des appareils domestiques en logements et des appareils bureautiques en tertiaire. E+C- vise donc à comptabiliser toutes les consommations d’énergie du bâtiment. La partie E du label offre 4 niveaux, notés E1 à E4. Ils demandent une réduction des consommations d’énergie par rapport à la RT2012, rendent obligatoire le recours aux ENR (Energies Renouvelables) et se traduisent par la production d’un « Bilan BEPOS ».

Le Bilan Bepos du bâtiment doit être inférieur au Bilan Bepos max prévu par le label E+C- pour ce type de bâtiment situé dans la zone géographique (zone climatique et altitude) du projet. Ce Bilan Bepos correspond à la consommation d’énergie primaire d’origine non-renouvelable du bâtiment, diminuée de la quantité d’énergie renouvelable produite sur site, autoconsommée ou exportée. Les niveaux 3 et 4 correspondent au BEPOS. Une fois le calcul thermique effectué, il faut passer à l’évaluation de l’empreinte environnementale. Elle repose sur une ACV (Analyse du Cycle de Vie) du bâtiment durant 50 ans.

Lire la suite de l’article sur le label E+C- :

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