Inotherm, ce Slovène qui tape à la porte des Français

Trente-trois ans après sa création, le Slovène Inotherm a tout d’un grand fabricant européen sur le secteur de la porte en aluminium. Proposant déjà des performances optimales et des systèmes d’ouvertures high-tech, le produit semble avoir touché le plafond de verre. L’entreprise s’intéresse désormais à l’expansion de son marché, aujourd’hui très germanique. Direction la France.

Si vous demandez à Inotherm de vous expliquer son évolution rapide sur le secteur de la porte en aluminium, certains employés vous répondront que les mérites reviennent à leur patron, Anton Šenk. Cliché ? Peut-être. Mais c’est en ces termes que Eric Humbert, responsable régional France, rencontré au salon Batimat, décrit celui qui, âgé de 72 ans innove constamment aux côtés de ses 330 collaborateurs pour proposer ce qui peut se faire de plus novateur. « Charismatique », en recherche de « nouveautés et de qualité ». L’homme passerait une grande partie de son temps au pôle développement au siège d’Inotherm, dans le sud de la Slovénie, à Prigorica.

Lancée en 1991, Inotherm Isolierglas était davantage destinée à produire du vitrage isolant que des portes d’entrée en aluminium pour les maisons individuelles ou les immeubles de bureaux. Son activité principale aujourd’hui. En l’espace de trente-trois ans, la société a ainsi connu de belles évolutions avec un virage stratégique pris au début des années 2000. À cette époque, l’entreprise slovène décide de se positionner sur la fabrication de portes en aluminium, réalisées avec son vitrage propre. Inotherm comprendra vite qu’il doit innover pour développer des performances acoustiques et isolantes plus élevées sur le marché. Dès 2008, les portes Inotherm atteignent un coefficient UD de 1,2 W/(m².K). En 2021, les portes présentent des UD équivalents à 0,61 W/(m².K). Aujourd’hui, 37 000 m² de site sont consacrés à la fabrication des 40 000 portes vendues chaque année à travers l’Europe.

Néanmoins, ce mastodonte reste connu dans les pays de l’Est, comme en Autriche ou en Allemagne. Voilà pourquoi « 90 % du personnel parle allemand », nous explique Eric Humbert. Chez nos voisins, Inotherm réalise 60 % de son chiffre d’affaires (100 millions en 2023). En comparaison, la France représente 6 % de son activité globale. Une ligne que souhaite travailler Inotherm.

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