La femme du mois : Chantal Sergent, l’innovation au service du bien-être

#Fabricants Publié le 25 octobre 2017 par L'Echo de la Baie

Depuis 2013, Chantal Sergent, Directrice Recherche et Développement chez Lorillard, développe l’innovation du Groupe et crée des produits différenciants, répondant, voire devançant les besoins des utilisateurs.
Rencontre avec cette passionnée de l’élément “verre” qui se livre… en toute clarté.

C’’est peut-être parce que Chantal Sergent à l’’honnêteté chevillée au corps que la transparence du vitrage et ses potentialités la passionnent depuis le début de sa vie professionnelle. Rien pourtant ne prédestinait cette mère de trois enfants, fille d’agriculteurs périgourdins, à exercer ses talents dans le domaine des ouvertures. « J’’ai souhaité me lancer dans des études d’’ingénieur par amour pour la science. Très terrienne, j’ai toujours eu les pieds sur terre, et apprendre le fonctionnement de tous les équipements qui m’’entouraient me passionnait ».
A l’’issue de sa formation d’’ingénieur, Chantal Sergent réalise une thèse sur la combustion du charbon. « Dans ce cadre, j’’ai d’’ailleurs eu l’’occasion d’’effectuer une mission de six mois en Finlande, expérience culturelle passionnante ».
De retour en France, Chantal Sergent débute sa vie professionnelle chez Saint-Gobain. L’’aventure “vitrages” commence… « Au Centre de recherches d’’Aubervilliers, je travaillais sur les fours de fusion du verre. Ayant suivi une option “thermique” lors de mes études d’’ingénieur, ce poste était en effet taillé sur mesure ».
Puis, trois ans après, Chantal Sergent poursuit sa collaboration avec Saint-Gobain, mais à Compiègne, cette fois, où elle restera douze ans.
« Au centre de développement du vitrage, j’’ai travaillé aux différentes applications du matériau, spécialement dans le bâtiment, secteur particulièrement attractif, car il me permettait d’’échanger avec des architectes, et donc, d’’optimiser à leur contact, ma créativité scientifi­que ». La mission de Chantal Sergent lui permet surtout de mettre en œuvre des recherches sur l’efficacité énergétique du vitrage appliquée au bâtiment, et le confort qu’il procure aux utilisateurs finaux. « La famille est une notion très importante pour moi. Savoir que mes recherches sur l’amélioration des fonctionnalités du vitrage permettent d’optimiser le confort de vie des utili­sateurs est une notion qui fait pleinement sens chez moi. J’aime savoir que je contribue, à mon échelle, au bien­être et à la convivialité qui émanent de chaque foyer, équipé des produits que je développe ».

Lorillard, pour toujours plus d’humain

Mais en 2013, Chantal Sergent prend une décision. « Je souhaite alors mettre en œuvre mes compétences dans un environnement moins clivant. Savoir que je peux échanger avec le marketing, les commerciaux, et, grâce à ces partages, mettre au point des produits toujours plus adaptés aux attentes des particuliers. Et cette ambition, je sais que seul un groupe au dimensionnement plus mesuré peut me permettre de l’atteindre ». Direction alors Chartres, où le groupe Lorillard l’accueille pour développer l’innovation et créer des produits véritablement différenciants. « Cela ne signifie pas que je n’intervienne pas sur l’adaptation des produits actuels aux besoins des différents chantiers. Mais ma mission principale consiste toujours à apporter à chaque famille ce que le verre fait de mieux. Après l’introduction de la fibre de verre dans le PVC, où Lorillard avait fait figure de pionnier en 2007, il nous faut diversifier nos produits et les services les accompagnant vers toujours plus de technicité, mais une technicité orientée usage. Certes, nous ferons des fenêtres connectées, par exemple, mais, plus passionnant encore, nous reconsidérerons l’usage même de la fenêtre pour l’étendre à des applications auxquelles vous ne pensez pas nécessairement. Ainsi, que diriez-­vous d’une fenêtre qui se transforme en écran, par exemple ? C’est sur tous ces projets, plus passionnants les uns que les autres, que je travaille aujourd’hui chez Lorillard, dans un cadre fédérateur puisque la globalité des équipes support se trouve sur un même site : celui du siège, à Chartres ». Animée de cette volonté de synergie, nulle surprise à imaginer Chantal Sergent également Présidente de la Commission Technique de l’UFME (Union des fabricants de menuiseries ). « Nous y suivons les réglementations autour de la fenêtre, participons à l’intégration de la fenêtre dans la maquette numérique. Nous travaillons également sur des déclarations environnementales (FDES) communes à la profession pour les fenêtres bois et PVC. Tout ceci pour permettre à nos adhérents de travailler plus efficacement sur tous ces sujets ». Une mission de service qui permet également à Chantal Sergent de suivre de près l’actualité de son secteur d’activité.

Voir la beauté en toute chose

En bonne native du Lion, Chantal Sergent, n’hésite donc jamais à aller de l’avant. « Qui ne progresse pas chaque jour recule chaque jour, disait Confucius… Et sans avoir sa sagesse, je sais qu’une journée où j’ai le sentiment de ne pas avoir assez avancé dans mes recherches d’innovation est une journée gâchée ». Un appétit de la vie que l’on retrouve également au sein même de son foyer, où Chantal Sergent aime se ressourcer. « Quoi de plus recentrant qu’une balade à vélo avec ses enfants ou un bon dîner avec les gens que l’on aime ? ». Sa vision du bonheur ? « Savoir le reconnaître et l’apprécier dans les détails de l’existence, comme l’odeur d’un feu de cheminée ou un geste d’amour entre ses enfants. Le foyer, la chaleur, le bien­être »… Chantal Sergent, ou la science au service de la générosité.

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