Un nouveau souffle pour le SNEP
#Quoi de neuf ? Publié le 7 octobre 2025 par L'Echo de la Baie

Arrivée au printemps, Nayla Sammour prend ses fonctions de déléguée générale du Syndicat National de l’Extrusion Plastique (SNEP). Après un parcours au MEDEF et chez RX France, elle met son expérience du travail en réseau et des relations institutionnelles au service d’une filière innovante et exigeante, engagée dans la circularité et le recyclage. Aux côtés de Nicolas Barros, nouveau président, elle veut faire du SNEP une force collective et influente. Rencontre avec une bâtisseuse de liens pour la filière.
Quel regard portez-vous sur votre parcours et sur les raisons qui vous ont conduite à prendre cette responsabilité ?
J’ai rejoint le SNEP il y a trois mois, après plus de quinze ans passés dans l’animation de réseaux professionnels. J’ai commencé ma carrière au MEDEF puis à MEDEF International, où j’accompagnais les entreprises françaises dans leur développement à l’étranger et dans l’animation du réseau d’adhérents. Ensuite, j’ai intégré RX France, organisateur de grands salons professionnels. Pendant six ans, j’y ai assuré les relations institutionnelles et la commercialisation de grands événements autour de l’immobilier comme le MIPIM ou le MAPIC à Cannes. Mon rôle consistait à mettre en relation des acteurs économiques, à créer des ponts entre industriels et décideurs.
C’est exactement ce qui me passionne : donner de la force au collectif. Rejoindre le SNEP, c’était une suite logique : j’y retrouve cette mission de fédérer et de porter la voix d’une filière.
Quels sont vos chantiers prioritaires avec Nicolas Barros ?
Nous formons un binôme complémentaire. Nicolas Barros apporte une vision industrielle et stratégique, moi j’assure le pilotage opérationnel et la relation quotidienne avec les adhérents. Nos priorités sont claires : renforcer le rôle du SNEP comme lieu d’échanges techniques, valoriser l’exemplarité environnementale de nos entreprises et défendre leurs intérêts auprès des pouvoirs publics. L’extrusion plastique est un métier très spécifique, fortement encadré, soumis à des normes exigeantes, mais qui innove sans cesse. Nos adhérents travaillent sur des sujets variés : intégration du recyclé, performance énergétique, amélioration des performances techniques des produits…
Le syndicat doit être cette plateforme où chacun partage ses expériences, s’enrichit des pratiques des autres et trouve des réponses communes. Nous travaillons aussi sur les grands dossiers réglementaires. La REP PMCB ou la REP Emballages Pro font partie des sujets à fort impact pour nos adhérents, au même titre que la décarbonation de notre industrie. Le SNEP joue ici un rôle de relais, en organisant des webinaires ou des groupes de travail pour centraliser et faire remonter les besoins du terrain et transmettre les avancées des discussions avec les pouvoirs publics. C’est un travail essentiel pour que la voix de nos industriels soit entendue et prise en compte.
Comment répondez-vous aux critiques qui visent encore le plastique ?
Il existe encore une confusion entre plastiques à usage unique et éphémère et plasturgie du bâtiment. Or nous parlons ici de produits durables, conçus pour plusieurs décennies, intégrant déjà des matières recyclées et pensés dans une logique d’économie circulaire. Lors de notre récente visite de site chez Profine en Alsace, j’ai pu constater à quel point l’exigence environnementale est forte et ancrée : zéro pollution locale, recyclage permanent, process totalement sécurisés… Ce type d’exemple illustre bien le niveau d’exigence de nos adhérents et leur investissement dans une démarche environnementale globale.
Nous avançons aussi aux côtés de Polyvia, l’organisation professionnelle représentative de la plasturgie et des composites. J’ai pu assister à la première édition des trophées RSE, organisée lors de la Rencontre des Entrepreneurs de France (REF) du MEDEF. Une trentaine de candidatures ont été examinées et plusieurs initiatives exemplaires récompensées, parfois allant bien au-delà de ce qu’impose la réglementation. C’est exactement cette dynamique que nous voulons mettre en valeur : montrer que nos industriels innovent, prennent des engagements concrets et collectifs.
Changer l’image des plastiques du bâtiment, au premier rang desquels le PVC, s’inscrit ainsi au cœur de notre mission. Trop souvent réduit à ses usages jetables, il reste associé à un mot tabou. Or, nos industriels sont pionniers du recyclage, de la circularité, allant jusqu’à une boucle fermée qui fait rêver de nombreuses applications plastiques et autres. Ils démontrent chaque jour qu’une industrie plastique responsable, durable et exemplaire existe déjà.
Quelle dynamique souhaitez-vous insuffler au syndicat ?
Nous voulons un SNEP ouvert, fédérateur, qui permette aux experts de l’extrusion PVC de se rencontrer et de progresser ensemble. Cette diversité nourrit une intelligence collective précieuse. Elle inspire aussi notre communication : la campagne « Je suis archi » a montré que des évidences pour nous pouvaient devenir des messages puissants pour le grand public. Avec Nicolas Barros, nous partageons la même ambition : démontrer l’exemplarité de notre industrie, défendre sa place dans le débat public et donner plus de visibilité à des efforts souvent ignorés. Si nous parvenons à réduire les préjugés et à faire entendre la voix de nos adhérents, nous aurons rempli notre mission.
Plus qu’un syndicat, le SNEP doit être un moteur collectif, capable de fédérer et d’influencer pour l’avenir de la filière.
www.snep.org
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