SNFA 2025 : l’importance du collectif

Le 20 juin dernier, le Syndicat National de la Construction des Fenêtres, Façades et Activités associées (SNFA) tenait son assemblée générale à Paris. Dominique Thomasson, son président, revient sur les priorités de la profession dans le contexte actuel.

Quels sont les enjeux du SNFA en 2025 ?

Outre les turbulences politiques que nous avons dû gérer, l’urgence est de réaffirmer qui nous sommes et ce que nous apportons à la filière. Cette visibilité est indispensable pour attirer de nouveaux adhérents et promouvoir des outils utiles à tous. Je pense notamment à notre FDES collective configurable, qui devient « unique » dès lors qu’elle s’adapte aux spécificités de chaque projet. Il en résulte un gain financier direct pour chaque adhérent. Nous travaillons également sur le horssite et l’IA, deux sujets qui participent déjà de notre stratégie globale pour le positionnement de nos métiers. De toute évidence, pour le SNFA, plus l’engagement sera collectif, plus l’efficacité sera tangible.

Quelle est aujourd’hui la préoccupation ?

Faire tomber une idée reçue : celle de penser que la façade vitrée n’est pas une bonne prescription dans le cadre de la RE2020. Bien au contraire, pour respecter le Bbio, il faut même plus de 40 % de surfaces vitrées. Dans la complexité actuelle des nouvelles réglementations, certains acteurs simplifient les calculs… et ces simplifications nous desservent. Il est donc crucial d’intensifier notre communication auprès des architectes et bureaux d’études pour rectifier le tir.

Pourquoi remettre l’approche hors-site au centre des débats ?

Le bois s’est approprié le discours sur la construction hors-site, alors que les façadiers pratiquent le sur-mesure industriel depuis des années. Nous devons donc nous réapproprier ce sujet, qui appelle à gagner en valeur ajoutée et en dynamique constructive dans les années à venir. Ce débat visait justement à nous repositionner sur ce modèle industriel que nous maîtrisons déjà. A ce titre, il s’agit certes de gagner en transversalité à tous les niveaux, mais aussi de dégager de nouvelles sources de business, en améliorant notre visibilité auprès des acteurs identifiés sur le terrain. Par ailleurs, il me semble que le hors-site 2D a plus d’avenir que le 3D. Par nature, il qualifie l’enveloppe du bâtiment, sur laquelle les interventions en réhabilitation deviendront légion, notamment en site occupé !

Le mot de la fin ?

La devise à rappeler dans la construction aujourd’hui, c’est de mettre le bon produit au bon endroit, d’où la nécessité de valoriser l’aluminium dans tous ses registres. Nous pouvons être fiers d’avoir divisé par dix l’empreinte carbone de l’aluminium en une décennie, grâce notamment au recyclage en boucle fermée. L’approche environnementale, axée sur l’éco-conception et la diminution du poids carbone dans nos ouvrages, demeure la ligne droite de chaque section, et ce, bien sûr, dans une logique transversale avec toutes les parties prenantes. Il nous reste à progresser sur le verre, matériau multicritère par essence, plus complexe à appréhender, mais là aussi, la feuille de route est engagée et progresse, avec, par exemple, déjà 12 000 t de verre recyclé aujourd’hui chez Saint-Gobain. Dans un contexte 2025 incertain et marqué par le recul de l’activité, l’intelligence collective reste notre meilleur atout, pour tirer la profession vers le haut et vers de meilleurs horizons. Le virage d’une communication plus offensive sur le potentiel de l’aluminium en est la clé !