Reprise des chantiers : Résumé du guide des bonnes pratiques

#Quoi de neuf ? Publié le 3 avril 2020 par L'Echo de la Baie

Les conditions de reprise des activités du BTP dans le contexte de la crise sanitaire sont désormais connues. Elaboré par les partenaires sociaux, l’OPPBTP et l’Etat ont publié hier soir les principales consignes pour éviter la contagion.

Les entreprises désireuses de reprendre leur activité malgré l’épidémie de Covid-19 devront réviser l’organisation du travail dans les unités de production et dans les ateliers afin de respecter scrupuleusement les nouvelles conditions sanitaires. Le « Guide de préconisations de sécurité sanitaire pour la continuité des activités de construction » énonce ainsi les mesures préventives urgentes à mettre en œuvre pour protéger les salariés et leur entourage de la contamination et a reçu l’approbation des Fédérations (Capeb, FFB et FNTP).

Chaque employeur doit évaluer sa capacité à se conformer aux mesures listées par le texte. Les entreprises sont ainsi tenues de respecter strictement les consignes pendant toute la durée du confinement décidée par les autorités. A défaut, elles devront cesser leur activité. Le guide comprend également des fiches et affiches explicatives pour les salariés (gestes pour se protéger, utilisation du masque, mais aussi les règles à respecter en toutes circonstances).

Les exigences avant de reprendre un chantier

L’employeur doit d’abord obtenir l’accord des clients, formalisé par un avenant au marché. Les maîtres d’ouvrage sont responsables de l’organisation et du déploiement des mesures générales de prévention des risques liés à l’épidémie, prescrites par les autorités sanitaires. Chaque opération doit faire l’objet d’une analyse menée avec le maître d’œuvre et le coordonnateur sécurité et protection de la santé (SPS), en lien avec les entreprises intervenantes, pour s’assurer que les différents acteurs pourront mettre en œuvre et respecter, dans la durée, les mesures prévues par le guide.

Les apprentis et stagiaires ne sont pas autorisés à se rendre sur chantier ou en atelier. De même pour les personnes présentant un risque élevé de développer une forme sévère de la maladie (à cause d’affection ou d’insuffisance respiratoire chronique, d’insuffisance cardiaque, d’hypertension artérielle ou encore d’obésité avec indice de masse corporelle égal ou supérieur à 40).

L’organisation du chantier

Le guide recommande de réorganiser les opérations afin d’éviter toute proximité humaine dans les activités. Les salariés et autres intervenants présentant les symptômes de la maladie : toux, fièvre, perte d’odorat et/ou de goût se verront refuser sur un chantier. Une prise de température à l’entrée des locaux et des chantiers est préconisée.

Le guide insiste sur la nécessité d’assurer une information et une communication régulière auprès des salariés afin d’assurer une bonne compréhension des règles sanitaires en organisant des réunions si possibles quotidiennes afin de faire un point sur la situation sanitaire du chantier et le respect des consignes. Les employeurs devront associer étroitement les représentants du personnel à leur démarche de prévention.

Réduire les risques de rencontre

Le respect d’une distance d’au moins un mètre entre deux individus est impératif afin de limiter les risques : limiter au maximum le nombre des intervenants, mettre en place un plan de circulation, organiser la réception des matériaux et matériels de façon à éviter tout contact physique. Ces dispositions viennent s’ajouter aux préconisations habituelles (chutes de hauteur…)

Les mesures d’hygiène sur le chantier

La règle de distance physique doit, le cas échéant, amener à diviser par deux la capacité d’accueil des bases vie, organiser des ordres de passage ou encore décaler les prises de poste.

L’entreprise devra installer un point d’eau avec savon ou un distributeur de solution hydroalcoolique à l’extérieur des bungalows. Les consignes sanitaires applicables doivent être affichées afin de faire respecter celles concernant le lavage des mains, et assurer une fréquence quotidienne de nettoyage des locaux. Le matériel utilisé doit être désinfecté à chaque usage, étant précisé que le guide prône l’attribution des outillages à titre individuel.

Dans tous les cas, y compris pour les chantiers chez les particuliers, l’activité ne sera autorisée que si les salariés peuvent se laver fréquemment les mains et ont accès à un point d’eau avec du savon. Dans les dépôts, bureaux et ateliers, l’entreprise devra assurer, toutes les deux heures, la désinfection des surfaces de contact les plus usuelles (poignées de porte, tables, claviers…), et mettre à disposition du gel hydroalcoolique dans les lieux fréquentés.

Le port du masque de protection respiratoire et des lunettes est obligatoire en cas de travail à moins d’un mètre d’une autre personne.

Chantiers chez les particuliers

Pour les interventions chez les particuliers, deux situations nécessitent le port d’un masque. Si le foyer du client abrite une personne « à risque », le port d’un masque chirurgical par le professionnel est obligatoire, en plus du respect nécessaire des règles de distanciation.

S’il abrite un personne atteinte du Covid-19, le port d’un masque chirurgical est obligatoire pour le professionnel mais aussi pour tous les résidents du domicile. Dans le cas où ces derniers ne disposent pas de masques, le professionnel ne peut intervenir que s’il porte un masque FFP2. En toute hypothèse, l’entreprise doit se renseigner en amont de l’intervention sur l’état de santé des résidents du foyer d’intervention.

Dans les autres cas, le port du masque est vivement recommandé « quand il n’y a pas de garantie absolue de respect à tout moment de la distance minimale d’un mètre ».

L’employeur devra d’autre part assurer la formation des salariés à l’utilisation du masque.

L’employeur devra valider par écrit, avec le client, les conditions d’intervention permettant le respect des consignes sanitaires. Il faudra également prendre soin d’éloigner les habitants de la zone d’intervention. Au domicile d’une personne à risque ou malade, seules les interventions indispensables et urgentes pourront être réalisées, à condition de respecter un protocole spécifique : déplacement en véhicule individuel, port du masque, ainsi que de gants et d’une combinaison jetable…

Transports

Le mode de transport individuel est privilégié. A défaut, assurer une distance minimale d’un mètre entre les salariés en plaçant une personne par rang.

En cas d’utilisation partagée d’un véhicule, et pour les engins, prévoir le nettoyage des surfaces de contact entre utilisateurs (volant, boutons de commande, poignée de changement de vitesse…) et mettre à disposition des lingettes désinfectantes et du gel hydroalcoolique.

Télécharger le « Guide de préconisations de sécurité sanitaire pour la continuité des activités de construction »

Télécharger le communiqué OPPBTP ici : OPPBTP_CP GUIDE COVID-19


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