Nicolas Barros à la tête du SNEP : fédérer pour mieux peser
#Quoi de neuf ? Publié le 9 septembre 2025 par L'Echo de la Baie
Recyclable, durable, structurant dans de nombreuses applications du bâtiment, le PVC n’a jamais autant mérité qu’on défende ses lettres de noblesse. Pour porter cette ambition, le SNEP change de visage et de tempo. Nouveau président du syndicat, Nicolas Barros affiche un cap clair : renforcer l’impact de la filière, faire entendre sa voix et fédérer tous ses acteurs autour d’un message fort, assumé et exigeant. Rencontre avec Nicolas Barros, le nouveau Président du SNEP et directeur commercial France de Nicoll.
Pouvez-vous nous retracer brièvement votre parcours ?
Je suis issu de l’industrie du bâtiment et j’y suis resté fidèle depuis plus de 30 ans. J’ai débuté dans l’univers de l’électricité et des réseaux industriels chez des fabricants français. Ensuite, je suis passé au secteur du CVC (chauffage, ventilation, climatisation), chez Baxi, pour les marques Chappée, Ideal Standard et Brotje, à des postes de direction commerciale. En 2013, j’ai rejoint Franciaflex, où j’ai dirigé les fonctions commerciales, marketing et le réseau Storistes de France. J’y ai approfondi, entre autres, les enjeux liés au PVC et à la protection solaire. Puis je suis revenu chez Baxi, devenus BDR Thermea en tant que Directeur général commercial, pour la marque Chappée avant de prendre en charge le développement du groupe en France. Enfin, j’ai intégré Aliaxis en 2021, où je suis aujourd’hui directeur commercial France, en charge des marques Nicoll, Girpi et AUI. Je suis profondément attaché à la fabrication française, à la transformation locale et à la valeur industrielle du territoire. C’est dans mon ADN. Et je pense que cette culture de terrain est indispensable pour porter aujourd’hui une responsabilité syndicale comme celle du SNEP.
Pourquoi avoir accepté la présidence du SNEP ?
Parce qu’il est temps de défendre le PVC non pas comme une simple matière technique, mais comme un pilier industriel. Trop souvent, on confond le PVC du bâtiment, structurel et pérenne, avec les plastiques à usage unique, jetables et éphémères. Pourtant, en application dans le bâtiment, le PVC a une durée de vie de plus de 30 ans, un faible impact environnemental et un très fort potentiel de recyclage. Nicoll incarne cette approche responsable depuis toujours. Avec plus de 1300 collaborateurs, quatre sites industriels en France et 100 tonnes de PVC expédiées chaque jour, c’est une entreprise 100 % française qui maîtrise la matière dans ses moindres détails. Elle a toujours été moteur sur les certifications, la qualité et l’intégration du recyclé. C’est donc tout naturellement, et avec le plein soutien du groupe Aliaxis, que je me suis engagé dans cette fonction. C’est l’implication historique de Nicoll dans la défense du PVC qui m’amène aujourd’hui à présider le SNEP.
Quels sont vos chantiers prioritaires ?
Fédérer, structurer, affecter. Le PVC représente près de 300 000 emplois en France. Pourtant, cette force reste trop fragmentée. Il faut sortir des silos pour rassembler fabricants, transformateurs, assembleurs, sous-traitants autour d’un message clair, cohérent et mobilisateur.
Notre deuxième priorité est de faire évoluer la posture du SNEP : passer de la communication à l’influence. Il ne s’agit pas de parler plus, mais de parler mieux, avec des arguments solides, auprès des bonnes personnes. Il faut faire du syndicat un interlocuteur reconnu sur les grands enjeux du bâtiment, de l’environnement et de l’industrie.
Cela implique aussi de faire progresser nos standards, notamment sur le recyclé. Le PVC recyclé est un atout, mais il mérite plus de clarté, plus d’exigence dans ses typologies, plus d’anticipation dans son intégration. Le SNEP peut être ce moteur de rigueur.
Enfin, nous devons créer des passerelles. Imaginer des synergies avec d’autres syndicats ou fédérations, mutualiser les moyens humains et financiers pour parler plus fort, plus loin, plus juste. L’avenir se construira aussi par cette ouverture.
Comment cette nouvelle dynamique va-t-elle s’organiser ?
Nous avons structuré une nouvelle équipe : Nayla Sammour, notre nouvelle déléguée générale, pilote désormais l’organisation du syndicat et le déploiement opérationnel. Elle apporte une expertise précieuse pour ancrer cette dynamique dans la durée. De mon côté, j’interviendrai comme aiguillon. Mon rôle est d’impulser, de porter la vision industrielle, d’aller au contact. Nous pouvons aussi compter sur une équipe de permanents solide et engagée, Sylvain Gaudard à la communication et Violette Camus-Ferreira en charge de l’administration et de la comptabilité. Et bientôt d’autres renforts, pour assurer la continuité et la montée en puissance. L’objectif est clair : créer une mécanique fluide, où chacun joue sa partition, au service d’un syndicat plus agile, plus offensif, plus écouté. Car aujourd’hui, la filière ne peut plus rester discrète. Elle ne pèsera que si elle avance soudée, alignée et portée par une ambition collective.
Stéphanie Buitekant
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