Les vitrages isolants XXXL font preuve d'une grande durabilité grâce à Super Spacer®.

#Quoi de neuf ? Publié le 29 novembre 2022 par L'Echo de la Baie

Les verres avec des dimensions allant jusqu’à 3,2 m x 15 m sont produits via un process hautement automatisé sur la ligne de verre isolant du transformateur verrier sedak. © sedak mbH & Co. KG/Rene Müller

A l’instar des vitrages isolants multicouches bombés, les unités de grand format font appel à un véritable savoir-faire et expertise spécifique en matière de production de vitrages isolants.  Christoph Rubel, directeur technique chez Edgetech Europe à Heinsberg, en Allemagne, explique ici comment les intercalaires flexibles Super Spacer® à base de mousse, revêtent toute leur importance pour assurer la qualité de vitrages isolants de très grand format.

Les lignes de vitrage isolant de plus de 100 m capables de traiter des vitrages surdimensionnés (y compris le lavage du verre, l’application des barres d’espacement, l’exécution du pressage, l’injection et le remplissage du gaz et le scellement).Ils permettent de transformer un verre isolant toujours plus complexe destiné à des applications techniquement et économiquement fiables et réalisables. Par exemple, les façades en verre structurel. Le record du monde battu par sedak en 2020, avec la livraison de vitrages isolants de 3,04 m x 19,21 m et couvrant une surface de pas moins de 117 m2, est une preuve impressionnante des capacités techniques de transformation monumentale du verre. Pour autant, le développement du traitement automatique des intercalaires pour verre isolant, ainsi que les équipements ad hoc, ont également contribué de façon significative à la tendance XXXL.

Schéma Edgetech

Exemples d’écarts de l’intercalaire par rapport aux tolérances selon DIN 1279:1, annexe F.

Les tolérances du parallélisme concernant le placement de l’intercalaire par rapport à l’angle droit du verre sont spécifiées dans la norme DIN 1279:1 006/2019. En cela, un écart de 4 mm est autorisé jusqu’à une longueur de bord de 3,5 m ; pour les dimensions plus longues, l’écart maximal est de 6 mm. Le réglage de l’intercalaire nécessite donc un travail de précision pour des raisons optiques, mais aussi réglementaires. Pour les fenêtres dépassant la dimension standard de 3210 mm × 6000 mm, les cadres d’espacement rigides assemblés sont difficiles à manipuler en raison de leur manque de stabilité et de leur tendance à dévier. Le cadre (formé par les intercalaires) doit être appliqué sur la première vitre de manière à ce que, d’une part, il soit relié au verre de manière droite et perpendiculaire et que, d’autre part, il ne le touche pas avant d’avoir trouvé sa position définitive. Le domaine d’application des espaceurs rigides est donc limité, pour des raisons pratiques, à certaines tailles de verre.

Chez les spécialistes XXXL tels que sedak et Interpane, les intecalaires flexibles sont appliqués de façon robotisée sur des lignes partiellement ou entièrement automatisées. Pour le traitement manuel, Edgetech propose un outil d’application manuel spécifiquement conçu pour Super Spacer® permettant une même précision du placement. Étant donné que le dessicant se trouve déjà intégré à l’intercalaire, le remplissage fastidieux des cadres d’espacement se trouve ainsi évité. Enfin et surtout, il n’y a plus de risque que résidus de butyle, taches ou empreintes digitales ne pénètrent le vitrage.

La résistance au cisaillement du vitrage isolant

La résistance au cisaillement, c’est-à-dire la garantie de l’intégrité de l’ensemble du vitrage isolant, est assurée durant la production grâce à la combinaison de plusieurs facteurs : une profondeur de mastic suffisamment dimensionnée, la puissance de l’adhérence de l’intercalaire et du joint en butyle sur le verre, et la compression lors du remplissage du gaz entre les vitrages.

L’excellente capacité d’adhérence des intercalaires Super Spacer®, même dans le cas de vitrages grandes dimensions, a été démontrée lors d’un test de contrainte de cisaillement. Une unité de verre isolant de 6300 mm x 3300 mm avec deux vitrages en verre float de 6 mm d’épaisseur a été pressée sans joint secondaire et donc uniquement maintenus ensemble par l’adhésif acrylique et le cordon de butyle appliqués sur le côté de la mousse silicone du Super Spacer® TriSeal ™ Premium Plus. Durant le test de maintien de 30 minutes avec des ventouses soulevant le vitrage, l’unité complète est restée intacte sans même glisser de 1 mm.

L’élasticité des propriétés flexibles de l’intercalaire favorise la durabilité du joint de bord

Le phénomène physique de dilatation linéaire thermique revêt une importance qu’il ne faut pas sous-estimer pour le choix du matériau d’un intercalaire destiné aux grands formats de vitrage isolant à rupture de pont thermique.

Le coefficient de dilatation linéaire du verre float en verre silico-sodo-calcique est de 9 x 10 e-6 1/K, tandis que celui de l’aluminium est de 23 x 10 e-6 1/K, soit environ 2,7 fois. Par conséquent, sur une longueur de 20 m et une augmentation de température de 50 Kelvin, le verre se dilate de 9 mm, tandis qu’un profilé aluminium de 20 m de long se dilate de 23 mm. Dans le cas du PVC, la dilatation thermique devient nettement plus élevée, en fonction de la composition du matériau.

Comme l’impact de la dilatation agit sur toute la longueur des intercalaires rigides, l’effet s’additionne rapidement pour compter jusqu’à un centimètre ou plus par longueur des bords en ce qui concerne les grands formats. Il en résulte dans certains cas, que le profil de l’intercalaire se détache dans le temps de sa position initiale sous l’effet des contraintes et dépasse dans la zone visible du vitrage isolant. Grâce à la flexibilité de sa conception à base de mousse, Super Spacer® peut s’adapter et suivre tous mouvements d’innombrables fois en une parfaite résilience.

Si des profilés composites isolés thermiquement ou des installations avec vitrage structurel se trouvent exposés au rayonnement solaire extérieur, la dilatation linéaire thermique entraîne des mouvements différentiels permanents et donc une contrainte de cisaillement entre les vitrages isolants. Les châssis et profilés aluminum intensifient encore davantage cet « effet bimétallique » dérivé de l’électronique.

Les intercalaires conventionnels plus rigides ne peuvent pas compenser les charges générées. C’est pourquoi la quasi-totalité de la charge de cisaillement repose ici sur une très fine couche de PIB (scellement primaire en butyle) et sur l’adhérence de l’intercalaire au mastic extérieur, ce qui, comme nous l’avons vu plus haut, peut l’amener à exercer une pression dans la zone visible.

Un intercalaire flexible est capable d’absorber cette contrainte mécanique en répartissant les efforts localisés tout au long de nombreux points. Les capacités d’adhérence à l’arrière de l’intercalaire, le joint primaire et l’adhésif acrylique supplémentaire appliqué sur ses côtés assurent un positionnement parfait, évitant par là même tout endommagement du joint de bord et les inévitables incidences comme la perte de gaz, la condensation, l’opacification et au final, une durabilité compromise.


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