Le SNEP poursuit sa mission auprès des élus nationaux

#Quoi de neuf ? Publié le 4 décembre 2023 par L'Echo de la Baie

Démontrer les vertus isolantes du PVC, valoriser les produits conçus en France, intégrant de la matière recyclée, mais également souligner toute la chaîne de valeur créée autour du matériau : telles sont les ambitions des entreprises adhérentes du SNEP, désireuses de prendre activement part à l’information de leurs représentants nationaux sur les potentialités et l’avenir du PVC. Ainsi, depuis l’été dernier et jusqu’à l’année prochaine, ces dernières reçoivent les députés de leurs circonscriptions et les sensibilisent à tous les aspects de l’extrusion plastique. Des rencontres toujours riches en échanges et en découvertes, comme en attestent Elisabeth Charrier, Déléguée générale du SNEP, et Fabrice Le Letty, Président du syndicat et Directeur général adjoint du Groupe Maine.

Pourquoi avoir initié ce mouvement de sensibilisation des élus nationaux ?

Elisabeth Charrier : Nous savons tous qu’une proposition simpliste ou décalée d’un parlementaire peut mettre à mal tout l’avenir d’une filière. C’est la raison pour laquelle les adhérents du SNEP ont décidé de mener auprès de leurs élus nationaux une véritable campagne de sensibilisation aux intérêts et aux enjeux auxquels doit faire face le PVC et plus particulièrement l’extrusion plastique. Une mobilisation sans précédent puisque la totalité des entreprises membres a répondu à l’appel.

Concrètement, comment cela se passe t-il ?

Fabrice Le Letty : Nous invitons les députés de nos circonscriptions et leur proposons, s’ils ne connaissent pas notre usine et notre site de production, de les visiter. C’est alors l’occasion pour nous de leur faire découvrir toute la chaîne de production (compound, fabrication de matière, transformation, fabrication de profilés et intégration de recyclé), puis de passer à un moment d’échanges au cours duquel nous leur exposons, entre autres, tout l‘intérêt de la présence du PVC dans le bâtiment, les actions menées par la profession pour optimiser la matière et le produit, sa recyclabilité… Il est aussi fondamental qu’ils puissent visualiser ce qu’est un site de production, les investissements parfois énormes que nous sommes, en tant que dirigeants d’entreprises, contraints d’effectuer pour rester compétitifs, mais aussi d’échanger avec les hommes et les femmes qui travaillent dans ces métiers. A travers ces moments de partage nous souhaitons leurs donner toutes les informations qui sont autant d’armes pour défendre objectivement les intérêts du matériau lors d’éventuels débats parlementaires.

C’est donc ainsi que s’est déroulée la visite de votre député au sein du Groupe Maine?

Fabrice Le Letty : Notre député connaît très bien l’entreprise, située en Nord-Mayenne. Il était accompagné, le 22 septembre dernier, par le maire de notre commune, ainsi que par le Président de la Communauté de Communes. Notre Groupe étant implanté dans cette zone rurale depuis plus de 60 ans, tous les habitants le connaissent, y compris bien sûr nos représentants. Durant ce temps d’échanges, j’ai eu à coeur de présenter la diversité des transformations réalisées sur le site. S’agissant du PVC, j’ai attiré l’attention de nos visiteurs sur le fait que le matériau était présent partout dans le bâtiment, y compris dans les menuiseries aluminium où il est utilisé comme accessoire de rupture de ponts thermiques. J’ai enfin mis l’accent sur les difficultés de recrutement de l’ensemble des extrudeurs en France.

En effet, il n’existe pas de formation nationale à proprement parler pour le métier d’extrusion de profilés et nous formons en interne les personnels recrutés, en collaboration avec un organisme de formation local. C’est tout l’enjeu du site snep-metiers.org, nouvellement créé et destiné à mettre en relation entreprises et candidats, au plus proche de leurs lieux de vie.

A travers ces visites d’entreprises et ces temps d’échanges, à quelles idées reçues le SNEP veut-il tordre le cou ?

Elisabeth Charrier : La première idée contre laquelle le SNEP se bat, c’est bien sûr que le PVC n’est pas recyclable ! Selon le Syndicat des régénérateurs plastique (SRP), participant aussi à cette démarche, plus de 70 000 tonnes de PVC rigide ont été recyclées l’année dernière. Un résultat qui s’inscrit dans le cadre de la REP Bâtiment qui impose de collecter les fenêtres et tous les produits PVC du bâtiment en fin de vie, clairement identifiés, vers des unités de recyclage et régénération. Depuis plus de vingt ans, les industriels transformateurs de PVC s’investissent dans l’identification des gisements de déchets, leur récupération et leur envoi vers des sites de recyclage de PVC rigides. Aujourd’hui, nous sommes en capacité d’intégrer en moyenne 20% de PVC recyclé dans un profilé et nous pouvons aller bien au-delà. En ce sens, nous respectons parfaitement les objectifs que nous nous étions fixés en 2010. En outre, depuis des dizaines d’années, nous travaillons à la substitution de certains additifs comme le plomb supprimé volontairement depuis 2015 et nous sommes prêts pour respecter les conditions de la dérogation de dix ans qui a été accordée pour le PVC recyclé et pour définitivement proscrire l’usage du plomb dans nos profilés.

Fabrice Le Letty : Au final, il est important que les députés retiennent qu’il n’y a pas de matériau 100% vertueux, mais que le PVC, issu à 57% du sel de mer, est l’un des plus « propres ». L’intégration de PVC recyclé dans nos formules en optimise encore l’empreinte carbone. Mais nos visiteurs ont bien compris le message. Ils nous ont même communiqué quelques contacts de commissions travaillant sur l’industrie à l’Assemblée nationale, et qui pourraient aussi être intelligemment informés de la réalité de l’extrusion plastique et de ses enjeux. Affaire à suivre !….

snep-metiers.org


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