Interview de Damien Sicot, Responsable Développement Commercial – SYFACE

#Prescription Publié le 5 décembre 2025 par L'Echo de la Baie

Quelle est votre stratégie de prescription ?

Notre stratégie s’oriente clairement vers la rénovation énergétique, désormais incontournable. C’est là que se joue l’avenir de la construction : réduire l’empreinte carbone passe avant tout par la réhabilitation de l’existant. Sur ce terrain, nous faisons la différence avec une solution industrialisée bas carbone, reposant sur des matériaux biosourcés et intégrant près de 85% des travaux habituellement réalisés sur chantier. L’isolation (ouate, laine de bois, paille) est intégrée dès l’usine. Ce n’est pas une option : nous répondons uniquement aux projets inscrits dans une logique bas carbone affirmée. Notre système est validé par un Avis Technique, un gage de fiabilité pour la maîtrise d’ouvrage.

Ce positionnement nous rend très pertinents pour la réhabilitation des établissements scolaires, soumis à de fortes contraintes de délais et d’usage. Toutefois, nous intervenons aussi dans le tertiaire dans le cadre de bâtiments à revaloriser, à remettre aux normes, à rendre plus attractifs tant pour les occupants que pour les investisseurs.

Comment vous positionnez-vous auprès des architectes ?

Souvent, ce sont les architectes qui nous sollicitent dès les premières phases d’étude. Ils perçoivent le potentiel d’une façade bois ou d’une approche hors site, et nous intègrent à la réflexion. Nous les accompagnons dès l’APS pour co-construire une réponse technique compatible avec la préfabrication. Ils sont sensibles à ce que permet le hors site : qualité, réduction des aléas, maîtrise des délais… mais craignent parfois une perte de liberté architecturale. Un point sur lequel nous les rassurons systématiquement. À partir de notre ossature bois, ils gardent la main sur les finitions : bardage, modénatures, menuiseries, teintes… Rien n’est figé. Il y a ici un héritage à rappeler, celui de Jean Prouvé et de sa vision pionnière de la préfabrication : loin d’être un frein à la création, elle en est le prolongement rigoureux et maîtrisé.

Comment portez-vous votre expertise auprès des prescripteurs ?

Mon arrivée vise à renforcer notre présence dans le Grand Ouest, où notre siège est basé, et à développer nos actions en Île-de-France, territoire-clé de la prescription. Nous sommes membres actifs de réseaux comme Fibois Pays de la Loire, NOVABUILD ou la Maison de l’Architecture, ce qui nous permet de tisser des liens avec les acteurs de la filière : architectes, bureaux d’études, maîtrises d’ouvrage, entreprises. Nous participons à des groupes de travail, animons des conférences sur la rénovation, le hors site, le bas carbone ou la santé des bâtiments. Mais notre argument le plus tangible reste l’usine de Bressuire au sein de laquelle nous organisons des visites professionnelles. Face à la qualité des façades produites, la précision des détails, le potentiel de personnalisation, les architectes en repartent toujours convaincus une fois l’atelier visité. Dès lors, la question n’est plus « Pourquoi le hors site ? », mais plutôt : « Pourquoi pas plus souvent ?! »

Retrouvez l’interview dans notre hors-série
spécial prescription 2025-2026 ici


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