Dany Rabiller, « Nous avons la volonté d’être très innovants et de s’inscrire dans la dynamique de la reprise en développant de nouveaux produits. »

#Quoi de neuf ? Publié le 21 avril 2020 par L'Echo de la Baie

L’ensemble du Groupe Akéna qui représente les sociétés Akéna vérandas, les vérandas Soko et AZENCO, a repris son activité le 14 Avril. Entretien avec Dany Rabiller, Directeur Général d’Akéna-SOKO.

Comment avez-vous organisé cette reprise d’activité ?

Dany Rabiller : Nous avons étudié notre programme de reprise en mettant en place les gestes barrières au sein de nos unités de production et en respectant les distanciations requises préconisées par le guide de l’OPPBTP. Ceci a généré une réorganisation de notre outil de production. Beaucoup de temps a été nécessaire pour organiser cette mise en place des mesures sanitaires tout en respectant les mesures sécuritaires que nous avions auparavant. Il ne faut pas non plus baisser la garde sur ces dernières ! La reprise concerne 50 à 60% de nos capacités de production par rapport à la normale. Il s’agit d’une reprise réfléchie et maîtrisée. Avec nos partenaires et fournisseurs mais aussi nos confrères et les représentants des syndicats de notre profession, nous nous sommes accordés pour une reprise harmonieuse, cohérente et concordante en termes de transports et d’approvisionnements.
Nous avons réorganisé le flux dans les ateliers et les pauses de travail interviennent désormais en décalé, ce qui engendre un certain éloignement du lien social. Ces notions sont assez perturbantes pour les salariés qui ont de nouvelles habitudes à prendre en considération.

La reprise du travail des salariés était-elle basée sur le volontariat ?

Avant de reprendre, chacun des responsables de service à interroger ses équipes afin de connaître leurs intentions et répondre à leurs interrogations. Beaucoup d’entre eux voulaient reprendre, particulièrement ceux dont la mission est d’être sur le terrain car ils étaient pressés de reprendre leur activité. La notion de confinement semble être compliquée pour certains. On ressent au niveau du personnel, une réelle prise de conscience des enjeux à venir. La garantie de la pérennité de leur entreprise est une notion importante dans leur esprit et y contribuer en toute sécurité, lève leurs inquiétudes.

Avez-vous la possibilité de reprendre une véritable activité commerciale ?

En ce qui concerne les équipes commerciales d’Akéna, tout comme les équipes de pose, nous sommes confrontés à des difficultés d’hébergements et de ravitaillements lors des déplacements. Mais ceci évolue et nous organisons d’ores et déjà des chantiers de pose. Nous avons interrogé les particuliers qui avaient passé leurs commandes avant le 17 Mars. A 95%, ils se disent prêts à recevoir les équipes de pose pour pouvoir profiter de leur véranda ou de leur pergola, et sont enclins, pour cela, à respecter les mesures de précautions sanitaires qui s’imposent. Il s’agit d’un engagement réciproque et acté. En revanche, si nous devons réaliser des travaux au domicile d’une personne malade, il est plus raisonnable pour nous de différer l’intervention.
Pour Soko Véranda, qui représente un marché d’environ 1000 vérandas par an sur une cible BtoB, l’activité commerciale des clients professionnels a redémarré cette semaine pour la plupart d’entre eux. Nous avons réalisé des plannings d’encours afin d’avoir une visibilité organisationnelle. Nous souhaitons livrer rapidement afin de ne pas retarder les commandes à venir et respecter les délais habituels.

Pensez-vous que cet arrêt d’activité représentera une perte ou un CA différé ?

Je pense que nous récupérerons peut-être la moitié du chiffre d’affaires concerné. Nous changeons nos habitudes à tous les niveaux et nous devons fournir des efforts importants d’optimisation pour maximiser notre production. Je crois en la capacité de nos clients et de nos équipes, de se mobiliser pour cela. Ils sauront apprendre rapidement à vivre avec de nouvelles habitudes. Certaines paraissent même déjà évidentes, comme celle de créer une zone de chantier délimitée par une signalétique spécifique afin qu’aucune personne, en dehors de ceux qui travaillent, ne puisse pénétrer dans cette zone tant que le chantier n’est pas terminé. Cette notion qui demande plus de rigueur, nous la conserverons dans nos habitudes de chantiers à venir.

Quelle a été pour vous la plus grande difficulté à surmonter ?

Clairement, l’inconnue quotidienne. Lorsque nous avons arrêté l’activité, il n’y avait pas vraiment d’échéances, nous avons échafaudé plusieurs scénarios pour organiser la reprise. Nous devons nous prémunir du risque en permanence. Cela demande de l’agilité, de la rapidité et de l’adaptation.

Avez-vous de nouveaux projets ?

Nous avons dans le Groupe Akéna, la volonté d’être très innovants et de nous inscrire pleinement dans la dynamique de la reprise en développant de nouveaux produits. Nous présenterons à l’automne des solutions de vitrage chauffant pour nos vérandas ainsi que des vérandas et des pergolas bioclimatiques en réalisant un mélange harmonieux des deux solutions. Nous devons continuer à innover et à communiquer sur nos innovations.


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