Artisanat du Bâtiment – Conjoncture du 3e trimestre 2022

par la CAPEB

#Quoi de neuf ? Publié le 10 novembre 2022 par L'Echo de la Baie

La croissance de l’activité de l’artisanat du bâtiment se poursuit avec une progression de 2 % en volume au troisième trimestre. Toutefois, les difficultés sont de plus en plus présentes, les niveaux de prix des matériaux sont toujours élevés et la crise énergétique pèse plus lourdement sur ce second semestre.

La croissance de l’activité de l’artisanat du bâtiment se poursuit, toujours tirée par les travaux en entretien-rénovation dont l’activité croît plus vite que celle de la construction neuve pour le sixième trimestre consécutif.

L’activité d’entretien-rénovation progresse ainsi de 2 %, grâce essentiellement aux travaux d’amélioration de performance énergétique des logements, dont le dynamisme ne faiblit pas et présente toujours une croissance en volume de 4 % par rapport au troisième trimestre 2021. Quant à la construction neuve, son activité évolue plus lentement avec une croissance de 1,5 % en volume. Si les logements autorisés à la construction continuent leur progression (+ 14 % sur les 12 derniers mois à fin août 2022), les mises en chantier ne suivent pas avec une progression de 0,5 % sur la même période. L’artisanat du bâtiment confirme ce trimestre un bon niveau des carnets de commandes qui devrait ainsi se traduire par une poursuite de la croissance en volume sur la fin de l’année   (99 jours de travail à venir à début octobre 2022). Ce trimestre, les disparités régionales sont moins marquantes. Les différentes régions enregistrent une variation du niveau d’activité de l’artisanat du bâtiment en volume comprise entre + 1,5 % et + 2,5 % par rapport au troisième trimestre de l’année dernière. De plus, à l’exception de l’Île-de-France qui conserve le même rythme de croissance, toutes les régions voient ce rythme ralentir par rapport au deuxième trimestre 2022. Le ralentissement le plus marquant concerne la région Nouvelle Aquitaine avec une croissance de + 1,5 % ce trimestre soit une perte de vitesse de 2,5 points par rapport au deuxième trimestre 2022.

Parmi les différents corps de métiers également, le ralentissement de la croissance est quasi général, à l’exception des travaux de maçonnerie pour lesquels la croissance reste stable. Certains ralentissements sont cependant plus importants que d’autres, notamment pour les travaux d’électricité qui voient leur croissance s’établir à + 2 % ce trimestre par rapport au troisième trimestre 2021, contre + 4 % au deuxième trimestre 2022.

La tension sur les prix demeure présente et affecte toute la filière, se traduisant par une augmentation des coûts de la construction qui enregistrent au deuxième trimestre 2022 une augmentation de 8,0 % sur un an (INSEE). Les indices de prix ont fortement grimpé pour plusieurs matériaux de construction, tout comme le cours de certains métaux. Le cours du zinc, notamment, a augmenté de 21,2 % entre août 2021 et août 2022. L’indice de prix des « Autres produits minéraux non métalliques », qui inclut les tuiles et briques, souffre de l’accroissement du coût de l’énergie (+ 15,8 % entre août 2021 et août 2022), tout comme les produits de la sidérurgie (+ 28,5 %).

Ces hausses se répercutent sur le prix des travaux en  entretien  amélioration  (INSEE),  particuli­èrement en plomberie (+ 12,4 % entre le deuxième trimestre 2022 et le deuxième trimestre 2021), et en menuiserie (+ 13,2 %). Par ailleurs, une proportion toujours importante d’entreprises fait état de besoins en trésorerie (15 % à fin octobre 2022) pour un montant moyen de 22 000 € (en hausse de 2 000 € par rapport au précédent trimestre). Dans le même temps, les marges continuent à se dégrader avec un solde d’opinion largement négatif (­ 39 points) malgré la répercussion plus fréquente de la hausse des prix sur les prestations.

L’artisanat du bâtiment a su se montrer résilient face à un contexte défavorable ce trimestre encore, et enregistre donc une croissance de son activité en volume malgré un ralentissement régulier qui se poursuivra sur les prochains mois. En  effet,  les  ventes  de  logements  anciens,  indicatrices de l’activité future en entretien amélioration, ont stagné sur un an à juin 2022 bien qu’à un niveau élevé (1 157 000 logements). De plus, les crédits destinés à l’achat de logements anciens reculent au deuxième trimestre 2022 par rapport au deuxième trimestre  2021  (­ 3,3 %).  Enfin,  les  tensions  persistantes sur le prix de l’énergie, et les hausses annoncées du prix de certains matériaux en début d’année prochaine constituent un risque réel pour 2023.

Pour lire toute la note et découvrir l’analyse de la CAPEB


Vous aimerez aussi

Abonnez-vous

Profitez du magazine où et quand vous voulez. Abonnements papier et offres 100% numériques sur ordinateur, tablette et smartphone

Je m’abonne à partir de 78 €

Déjà abonné ? Identifiez-vous

Contact

Tel. +33 (0)2 43 59 90 80