Interview : Loic Bréhu, Président du Groupe Lorillard
#Fabricants Publié le 22 décembre 2013 par L'Echo de la Baie
L’Echo de la Baie : Loic Bréhu, vous n’étiez pas exposant à Batimat, cela signifie-t-il que Lorillard est une entreprise en difficulté ?
Est-ce une façon de vous différencier ?
Quels moyens mettez-vous en œuvre dans cette optique ?
Loic Bréhu : Nous disposons de 2 services : un service de R&D de 8 personnes, enrichi d’une cellule dédiée à l’innovation, et un Bureau d’études de plus en plus dédié à ce travail sur l’enveloppe. Il dispose des outils et compétences adaptés pour réaliser des vues 3D pour les opérations complexes, sur le registre des menuiseries et de l’enveloppe globale du bâti-ment. Les grands chantiers de réhabilitation exigent des solutions techniques qui passent par des études et recherches préalables. Nous allons dans cette voie avec détermination. C’est une diversification de notre vocation, mais en restant dans notre métier ; la maîtrise d’ouvrage estime légitime notre démarche. Il s’agit d’exploiter notre savoir-faire du traitement de façade, y compris en ITE, pour y assurer l’intégration des fenêtres, pas de faire du mur rideau.
Comment se répartit l’activité du groupe aujourd’hui ?
Loic Bréhu : Nous enregistrons un CA de 130 Mu en 2013 (+ 4 % par rapport à 2012). Il est généré à 50 % par l’activité grands chantiers de Lorillard Entreprise, branche historique du groupe centrée sur l’ingénierie et l’organisation de grands chantiers, via notre Agence Travaux dans les plus grandes villes : réhabilitation sociale publique ou privée, pour les collectivités locales, bailleurs sociaux, groupes hôteliers et entreprises publiques ou privées, dans le respect des contraintes environnementales et avec une forte activité à Paris de rénovation des bâtiments haussmanniens (bois). 30 % environ de l’activité est générée par Lorenove (vente aux particuliers), sur le créneau de la rénovation de fenêtres classique ou, assez difficilement, étendue au bouquet de travaux. Le réseau étend son maillage et a accueilli 10 nouveaux points de vente en 2013. Les 20 % restants sont imputables à Lorebat, sur l’activité de négoce.
Votre expertise de l’enveloppe est, disiez-vous, reconnue en rénovation…
Loic Bréhu : Notre grande expérience de l’habitat social se traduit par 60 % de marchés publics dans les 50 % d’activité voués au chantier. Bailleurs sociaux et collectivités publiques reconnaissent notre légitimité à mener à bien des opérations lourdes de rénovation. De nouveaux marchés se développent : réhabilitation du patrimoine social urbain et rénovation des grandes copropriétés privées. Un marché complexe, où Lorillard investit. Une Division Lorenove Grands Comptes a été créée pour les copropriétés, avec 8 Mu de CA déjà enregistrés en 2013. C’est un axe de développement croissant. Nous réaffirmons notre rôle d’entrepreneur en répondant à l’attente du marché, tout en restant un industriel de poids qui continue à investir dans la production. Cela en nous appuyant sur nos fondamentaux : service client, professionnalisme, proximité, qualité produit. Il n’est pas question pour nous de faire du low cost, mais de préparer une sortie de crise par le haut.
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