Artisanat du bâtiment : croissance au 3e trimestre 2016

#Quoi de neuf ? Publié le 25 octobre 2016 par L'Echo de la Baie

La Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment annonce une consolidation de l’activité au 3e trimestre 2016, qui enregistre même une progression globale de 2%. Un regain d’activité qui s’intensifie depuis le début de l’année, porté par le marché de la construction neuve, qui passe de +1,5% à +2% et +3% sur les trois premiers trimestres. Si l’activité s’améliore, l’emploi dans l’artisanat du bâtiment continue de baisser (-0,2% sur un an), toutefois une stabilisation de l’effectif peut être envisagée pour la fin 2016.

Patrick Liébus, Président de la CAPEB :  » La dynamique positive se poursuit pour nos entreprises du Bâtiment dans le sillage de la construction neuve. Dans cette période charnière, nous invitons le gouvernement à pérenniser les mesures efficaces d’aide aux travaux pour soutenir les efforts consentis, ces dernières années, par les chefs d’entreprise artisanales et leurs salariés. « 

3e trimestre 2016 : de meilleures perspectives se dessinent

La tendance positive constatée sur les deux précédents trimestres se confirme au troisième trimestre 2016, avec de surcroît une accélération de l’activité globale qui passe de +1 à +2%, boostée par un marché de la construction neuve qui reprend progressivement des couleurs +3% (contre -5% au 3T2015). La croissance modérée de l’activité d’entretien-amélioration participe elle aussi à l’amélioration de la situation du secteur avec +1% (contre -1% au 3T2015).

La construction neuve comme premier levier de croissance

Alors que les signaux pour l’immobilier se font plus positifs, le nombre de permis de construire de logements déposés sur 12 mois cumulés connait une croissance à deux chiffres, à +11,4%. Emportées par ce mouvement vertueux, les mises en chantier connaissent une hausse significative de 7,7%, soit 363 500 logements neufs commencés en cumul sur 12 mois. Ces chiffres sont autant de marqueurs laissant présager d’une reprise soutenue de la construction neuve dans les prochains mois.

La dynamique d’accompagnement des travaux enclenchée ses dernières années porte ses premiers fruits, les aides aux travaux ainsi que le dispositif Pinel ont permis de soutenir la demande des ménages et des investisseurs.

L’entretien-rénovation en lente progression

L’activité en entretien-rénovation poursuit sa timide progression au troisième trimestre (+1%), avec une croissance de 1,5% des travaux de performance énergétique qui bénéficient de maintien et/ou du renforcement des dispositifs d’aide en faveur des économies d’énergie.

Principalement grâce à des taux d’intérêt historiquement bas, 839 000 ventes de logements anciens ont été enregistrées en juillet 2016 sur les 12 derniers mois et représentent un accroissement de 15% sur un an.

Patrick Liébus, Président de la CAPEB, commente :  » C’est en travaillant en bonne intelligence avec l’ensemble des acteurs du secteur du Bâtiment en France et en traçant une feuille de route claire et cohérente que nous pourrons consolider ce regain de l’activité sur l’ensemble du territoire national. Les décideurs politiques doivent inscrire dans la durée les dispositifs tels que l’EcoPTZ, le CITE, la TVA à taux réduit, qui permettent de générer de l’activité en construction comme en rénovation. Les acteurs financiers ont aussi leur rôle à jouer pour soutenir les besoins en trésorerie des chefs d’entreprise artisanales. « 

Les indicateurs de la reprise

– L’ensemble des corps de métiers connaissent tous un retour de l’activité, avec une progression en volume entre 1,5 % et 2,5%.
– Comme au trimestre précédent, les entreprises de 10 à 20 salariés bénéficient le plus de la reprise, à +3% d’activité en volume contre +1,5% pour les structures de moins de 10 salariés.
– Le remplissage des carnets de commande s’améliore, avec une moyenne de 82 jours de travail (soit 9 jours de plus qu’un an auparavant).

L’emploi

En juillet 2016, pour la première fois depuis 2 ans, le nombre d’entreprises envisageant de licencier ou de ne pas renouveler des contrats est inférieur au nombre d’entreprises souhaitant embaucher.
88% des entreprises prévoient de maintenir l’emploi à son niveau actuel au second semestre 2016.
10% des entreprises pensent embaucher des salariés supplémentaires (contre seulement 4% un an auparavant). Ces intentions d’embauche concernent aussi bien des remplacements (départ en retraite, CDD…) qu’un surcroît d’activité.

Seulement 2% des chefs d’entreprise envisagent de licencier ou de ne pas renouveler les contrats au second semestre 2016 (ce chiffre est le plus faible depuis le 1er semestre 2013).

Une reprise de l’activité généralisée mais encore inégale en fonction des régions

La progression de l’activité est comprise entre 1% et 4% à travers l’Hexagone, portée comme pour le trimestre précédent par le Grand Ouest – les Pays-de-la-Loire (+4%) et la Bretagne (+3%) – qui continuent d’enregistrer une forte hausse. Cinq régions se trouvent sous la moyenne nationale (2%) avec une croissance de l’activité comprise entre 1 et 1,5% pour les régions PACA, Normandie, Centre Val de Loire, Hauts-de-France et Grand Est. Il s’agit là d’un réel mieux comparé au premier trimestre pour les régions Centre-Val de Loire, Ile-de-France et Bourgogne-Franche-Comté qui enregistraient encore en début d’année des progressions négatives de l’activité.

Des besoins en trésorerie qui baissent

Le nombre d’entreprises déclarant un besoin de trésorerie baisse par rapport au trimestre précédent, passant de 46% des entreprises à 39%. Le montant moyen des besoins en trésorerie est en baisse par rapport à 2015, égal à 17 000 € contre 18 000 € un an auparavant. Il réduit significativement par rapport au trimestre précédent, qui enregistrait une demande moyenne de crédit de 25 000 €.

Pour autant, malgré ce léger mieux, les capacités d’investissement des entreprises pour accompagner la relance de l’activité continuent de dépendre du soutien financier des banques.

Patrick Liébus, Président de la CAPEB, ajoute :  » Suite à la dégradation de notre activité durant 15 trimestres, l’entrée en vigueur du CICE a joué un léger effet amortisseur de la crise pour un certain nombre d’entreprises artisanales du Bâtiment, notamment en matière d’emploi. Toutefois, si l’activité s’améliore depuis les 3 derniers trimestres, nous souffrons encore de marges bien insuffisantes, qui risquent de gêner notre capacité d’investissement, investissements nécessaires pour une croissance que nous espérons durable « 


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