Dossier Spécial Véranda

La véranda ne connaît pas la crise

#Marchés Publié le 20 juin 2014 par L'Echo de la Baie

Augmenter la surface habitable, favoriser les apports lumineux… La véranda aujourd’hui est un prolongement naturel de la maison été comme hiver. Outre le bien-être qu’apporte cette pièce en prise directe avec l’extérieur, elle est un reflet de toutes les évolutions qui touchent l’habitat. Et devient du coup de plus en plus technique.

En moyenne, pas moins de 80 000 vérandas sont construites chaque année en France. Certes, morosité ambiante oblige, l’année 2013 a été un peu plus tendue. « Le marché a muté », explique simplement Pierre Tisseau. S’il n’existe pas d’études chiffrées pour cette période plus sombre, le PDG de RÉNOVAL constate non pas une baisse en volume, « mais en valeur, car la demande est toujours là. En revanche, les consommateurs sont plus attentistes et une agressivité jusque là inédite émerge chez certains acteurs ». Les Français ont les deux pieds sur le cordon de la bourse quand, « l’investissement pour acheter une véranda est lourd. Il est par conséquent normal que le processus de décision soit plus long », confirme Alexis Bedoin, en charge du marketing chez ALUK.

Pas de quoi s’inquiéter pour autant, car ce secteur « connaît encore une progression de 3 %. Certes, c’est peu mais c’est une croissance tout de même », tempère Bernard Cousin, directeur général de VÉRANDA RIDEAU. En outre Pierre Tisseau tient à rappeler que ces dernières années le produit véranda s’est vraiment amélioré. « Il s’est transformé en pièce de vie voire en véritable extension de l’habitat ». D’où l’émergence de deux segments de marché. Un premier ouvert aux petits budgets qui ne peuvent pas débourser 30 000 e. Eux souhaitent un produit correct à prix accessible, et de toutes façons, tous les consommateurs n’ont pas envie d’une Berline de luxe, image Pierre Tisseau. Ensuite, il existe un second créneau qui s’adresse à des clients en attente d’une réelle solution alter-native avec un niveau de confort élevé et à forte valeur ajoutée ». Et ça tombe bien, car il permet de se démarquer sur ce marché finalement attractif et de plus en plus bataillé. « Nous proposons du sur-mesure adapté aux besoins des consommateurs afin de répondre à une attente de qualité de vie et à une esthétique recherchée pour un espace ouvert sur l’extérieur, poussé par la tendance architecturale », dépeint Sandrine Garcia, chargée de communication chez REYNAERS. Aujourd’hui, la véranda doit s’inscrire dans une quête nouvelle : devenir un lieu de vie plein et entier 365 jours par an.

Véranda : du jardin d’hiver à la salle de bains tout confort

Alors plus question de proposer des espaces qui se transforment en four l’été et en congélateur l’hiver. « La véranda des années 1970 où seules les plantes arrivaient à résister, n’est plus », transige Bertrand Lafaye, responsable marketing et communication chez KAWNEER, – tout en précisant la naissance d’un marché de la rénovation de ces jardins d’hiver vintage afin de les mettre à niveau d’un point de vue confort : « aujourd’hui nous sommes vraiment dans la notion de pièce à vivre ». La véranda pro-longe naturellement la maison. Première conséquence : elle s’agrandit. D’abord, grâce à l’abolition de l’obtention du permis de construire depuis le 1er janvier 2012 pour les surfaces inférieures à 40 m2, la demande préalable de travaux restant tout de même obligatoire. « Cet allégement des contraintes réglementaires a permis de libérer le marché, et la taille des vérandas qui atteignent désormais environ 20 m2 », poursuit Bertrand Lafaye. Mais un autre facteur propulse cet espace au statut d’extension de l’habitat : celui d’un immobilier beaucoup trop cher. 95 % des acheteurs de vérandas ont pour motivation l’agrandissement de leur lieu de vie, selon une étude réalisée en mai 2013 par BatiEtude pour le SNFA (Syndicat national de la construction des fenêtres en aluminium).

Et Bernard Cousin le confirme : « nous constatons de plus en plus de demandes pour concevoir une véranda à aménager comme cuisine, bureau et même parfois en salles de bains ». Avec ses grandes baies vitrées en accueillant la cuisine, elle baigne de lumière cette pièce conviviale où l’on aime à se retrouver et favorise une aération naturelle. « La véranda bureau colle aux nouveaux modes de vie. Avec le boom du télétravail et de l’auto-entrepreunariat, elle permet de créer un espace de travail en dehors de la sphère privée ». Du coup pour y vivre toute l’année, « le confort thermique est primordial. La véranda devient donc de plus en plus technique et isolée thermiquement, phoniquement, étanches à l’eau et à l’air », ajoute Alexis Bedoin. Des contraintes réglementaires, certes, mais que le secteur de véranda a su s’approprier seul, afin de satisfaire des clients en quête de performance améliorée.

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