L'Homme du mois : François Buron, l'enjeu stratégique du design

Peut-être avez-vous aperçu sa silhouette longiligne à Batimat, où plusieurs de ses projets étaient dévoilés. Le fondateur et manager de Dièdre Design s’est donné pour mission de valoriser produits et marques par le design et décline son expertise stratégique dans l’industrie. Pour François Buron, le design conjugue éco-conception, ergo-conception et éco-innovation pour donner une valeur visible aux produits et aux marques. Une conviction qu’il aime partager : il intervient à l’École Nationale Supérieure d’Arts & Métiers Paris Tech pour sensibiliser les ingénieurs au design et à l’ergonomie, est consultant auprès de l’International Trade Center, membre de pôles de compétitivité en R&D (Cap Digital, Mov’eo) et a été chargé des projets de recherche GENIUS et SKIPPI menés avec Arts & Métiers Paris Tech pour l’ANR.

François Buron : « La forme et l’usage »

Venu de sa Normandie natale à Paris pour entrer à l’ESAG Penninghen, il en est diplômé en section Architecture intérieure et Design. À l’origine de sa vocation, son intérêt pour le domaine artistique s’enrichit d’une expertise technique. Il n’a pas 27 ans lorsqu’il dépose en 1982 les statuts de son entreprise, Dièdre Design. Elle se fait connaître grâce à un boîtier de système d’alarme puis un clavier informatique innovant, Alice 90, réalisé pour une filiale de Matra.

En 1987, François Buron découvre l’univers de la menuise-rie. Jean-Pierre Loustau (TBC), alors Directeur de la Recherche de Technal, mise sur l’intégration du design dans l’architecture. Il lui confie la déclinaison cohérente du design produit, qui valorise et distingue l’image de la marque. Il collabore avec Bruno Léger, Responsable Communication et Marketing du gammiste (qu’il retrouvera plus tard chez K.Line). Et, il affine l’exigence esthétique et conceptuelle du produit et la différenciation de la marque. Puis l’univers automobile (Renault Design, Valeo) lui révèle l’interface indispensable entre design et ingénierie et l’importance des projets collaboratifs. Il découvre des outils méthodologiques, dont la sémiotique, le design émotionnel, la créativité, qui concourent aussi à la démarche innovante et privilégient la satisfaction de l’utilisateur : le « Look and Feel », déclenché par l’impact esthétique et émotionnel du produit, peut également offrir une expérience globale dans la durée.

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