Le SNEP s'implique dans la collecte de PVC fin de vie

#Quoi de neuf ? Publié le 27 juin 2016 par L'Echo de la Baie

Le PVC recyclé préserve toutes ses propriétés et contribue à la fabrication de nouvelles fenêtres. La norme NF 126 autorise en effet la coextrusion de PVC recyclé dans les profils, ce qui va ouvrir de nouveaux marchés. Encore faut-il que la filière s’implique résolument dans la collecte de matière à recycler. Le SNEP relève le défi avec ses partenaires régénérateurs, Paprec, Suez Environnement et Veka Recyclage.

Sur son site snep.org, dans la rubrique Environnement (http://snep.org/collecte-recyclage/), il publie une carte de France permettant de localiser 140 points de collecte de profilés, menuiserie, bardage, goulottes. Cet outil interactif simple et pratique permet à tout professionnel de repérer le centre de collecte le plus proche de ses chantiers ou de son entreprise. Le maillage conséquent de l’Hexagone est de nature à offrir une solution de proximité à tous les acteurs de la profession confrontés à des produits PVC fin de vie, fenêtres en particulier.

Les centres référencés liés aux 3 régénérateurs offrent l’assurance d’une valorisation effective de la matière collectée. Volontaires pour figurer sur la carte interactive du SNEP, et y gagnant en visibilité, ils sont tous capables de traiter les Déchets Industriels Banal (DIB) du bâtiment et d’offrir une solution globale de collecte, tri et recyclage pour l’ensemble des menuiseries fin de vie, avec engagement d’un traitement spécifique du PVC conforme à la philosophie d’économie circulaire. Chacun d’eux procède à sa manière et selon les volumes concernés : benne mise à disposition ou dépôt direct par les professionnels, fenêtres encore vitrées ou non selon les cas. Veka Recyclage étant entièrement voué au traitement de la menuiserie PVC et certifié CSTB pour fabriquer, à partir de fenêtres PVC recyclées, un compound dédié à la co-extrusion de nouveaux profils de fenêtres, François Aublé, son Directeur Général et Président du Syndicat national des Régénérateurs de matières Plastiques, évalue le potentiel de récupération de PVC : entre 20 et 30 000 T/an, le problème crucial étant bien la captation de ces volumes. Si les Offices HLM y sont déjà sensibilisés et inscrivent couramment l’obligation de collecte et recyclage des anciennes menuiseries dans le cahier des charges de leurs opérations de rénovation, la récupération est beaucoup plus aléatoire sur les chantiers diffus. Les gammistes du SNEP initient donc aujourd’hui une démarche de nature à mobiliser les industriels pour qu’ils responsabilisent leurs clients menuisiers. Les 140 centres référencés sur la carte interactive devaient être rejoints par d’autres, un chiffre de 200 à 250 semblant optimal pour ce réseau prometteur.

 » Ce sont notamment les menuisiers poseurs qui ont ces fenêtres en main et ont besoin de disposer d’un point de collecte de proximité « , souligne François Aublé. Une démarche dont il souligne l’intérêt pour la filière PVC, pour l’environnement et pour les professionnels eux-mêmes, ainsi aidés à régler le problème de la menuiserie fin de vie : les centres répertoriés sur la carte du SNEP sont prêts à recevoir leurs déchets pour les valoriser et contribuer à l’économie circulaire, à un coût égal ou inférieur à la mise en décharge. Dans le contexte actuel de transition écologique, une telle démarche est encore volontaire, mais certaines réglementations contraignantes commencent à s’imposer. Autant les devancer, suggère François Aublé, avant de voir les politiques s’emparer du problème et le traiter d’une façon potentiellement inadaptée, comme le constatent aujourd’hui les distributeurs de matériaux. Une analyse partagée par Franck Seité, Directeur Industriel Paprec Plastiques de Paprec Group, impliqué lui aussi dans une démarche industrielle de collecte et valorisation des anciennes menuiseries. Le partenariat initié avec Saint-Gobain -Cougnard, Lapeyre et Glassver- dans cette optique a été complété par la création de 2 ateliers de démantèlement (Saint-Herblain et Le Blanc Mesnil) qui bénéficient d’un site de valorisation du PVC à Cholet. Une démarche proactive :  » Nous voulons absolument mettre en place une filière de récupération de ces vieilles menuiseries avant qu’une REP nous l’impose, pour compléter notre gamme de réponses à la question des déchets et à la problématique ISO 14000 « . Paprec est en négociation sur des nouveaux partenariats pour répondre à une demande croissante de récupération et traitement des fenêtres déposées.

La vision d’une collecte limitée aux déchets post-industriels évolue, pour prendre une dimension  » économie circulaire  » incluant la valorisation du PVC fin de vie. Le prix constituant l’un des obstacles majeurs à la généralisation de sa collecte, Paprec propose une tarification légèrement plus intéressante que l’enfouissement et entend valoriser la matière en  » formulations de belle qualité « . L’essentiel est bien de multiplier les points d’entrée de cette récupération de menuiseries fin de vie et de communiquer auprès d’un panel multi-acteurs (architectes et collectivités locales inclus) pour motiver les artisans à préférer la valorisation à l’enfouissement. Ce pari sur l’avenir est favorisé par la multiplication des opérations de démantèlement de bâtiments équipés de fenêtres PVC qui rendrait sa valorisation rentable, perspective que n’offre pas le bois, suggère Franck Seité.

Le SNEP relève le défi en mettant à disposition cette carte interactive qui conforte l’obligation de recyclage inscrite dans la charte de sa marque QualiPVC fenêtre.

Sophie Dumoulin


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