Conjoncture

Les chiffres-clés pour l'Artisanat du bâtiment

#Quoi de neuf ? Publié le 22 juillet 2016 par L'Echo de la Baie

Patrick Liébus, Président de la CAPEB :  » Ce deuxième trimestre se clôture sous de bons auspices, avec de nombreux signaux positifs. Le dynamisme retrouvé dans le neuf et de moindre ampleur dans l’ancien, permet aux chefs d’entreprises artisanales d’envisager les mois qui viennent avec plus de sérénité. C’est en capitalisant sur les dispositifs d’accompagnement du marché, en continuant de défendre nos métiers et en luttant, à l’échelon européen, contre le dumping social, que nous pourrons consolider la reprise. « 

La Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment a dévoilé, le 21 juillet, les chiffres de la note de conjoncture de l’artisanat du Bâtiment du deuxième trimestre 2016. L’amélioration de l’activité constatée au premier trimestre se confirme, avec des signaux positifs tels la croissance nette de la construction neuve (+2 %) et la croissance modérée de l’activité d’entretien amélioration (+0,5 %). De nombreux indicateurs, comme les carnets de commandes, s’améliorent et augurent d’un second semestre sur la même tendance.


2e trimestre 2016 : l’éclaircie amorcée au début de l’année se prolonge !

L’éclaircie constatée au premier trimestre 2016 pour l’activité de l’artisanat du bâtiment se confirme au second trimestre, avec une même croissance de 1 % en volume. Comme au trimestre précédent, l’embellie s’explique par une hausse de la construction neuve +2 % (contre -4 % au 2T2015) et la croissance modérée de l’activité d’entretien-amélioration avec +0,5 % (contre -1 % au 2T2015).

La construction neuve, premier moteur de reprise

L’activité en construction neuve de l’artisanat du bâtiment poursuit ainsi sa croissance (+2 % contre -4 % au second trimestre 2015). La construction de logements neufs bénéfice d’une augmentation de 5,2 % des mises en chantier et de 9,9 % des logements autorisés à fin mai 2015 sur douze mois cumulés. Cela représente un total de 355 600 logements neufs commencés à la fin mai 2016 (en cumul du 12 mois) principalement porté par le dynamisme du logement collectif et des logements en résidence (+8,9 % et +7,6 % sur un an respectivement). En ce qui concerne le segment de l’individuel pur, il progresse de 0,2 % sur douze mois et laisse apparaître des perspectives plus favorables au regard des permis déposés (+ 4,3 % sur un an).
Cette hausse s’explique notamment par le succès du dispositif Pinel et du prêt à taux zéro qui permet de solvabiliser de nombreux primo-accédants.

L’ensemble de ces indicateurs laisse présager des perspectives favorables pour la construction dans les mois à venir.

Entretien-rénovation : un redressement plus modéré

L’entretien-rénovation continue d’enregistrer une timide progression de +0,5 % au second trimestre, bénéficiant de la hausse des travaux de performance énergétique (+1 %) qui contribuent depuis 6 trimestres à soutenir l’activité d’entretien-rénovation. La reprise importante de la vente de logements anciens (+19 % sur un an – soit 830 000 ventes) devrait permettre de consolider cette progression dans les prochains mois, en suscitant des travaux de rénovation portés par des taux d’intérêts historiquement bas.

Patrick Liébus, Président de la CAPEB, commente :  » Les 2 premiers trimestres 2016 viennent interrompre 15 trimestres de baisse d’activité dans le Bâtiment. La faiblesse des taux d’intérêt, le dynamisme des mises en chantier et des ventes de logements anciens ainsi que le CITE, l’élargissement du PTZ dans l’ancien et la reconduction de l’éco-PTZ pour la rénovation énergétique sont autant d’éléments qui permettent d’envisager un second semestre 2016 en croissance, sous réserve évidemment que ces différents dispositifs soient maintenus. Tout rétropédalage, en effet, risquerait de porter un coup fatal à ce regain d’activité ! « 


Des indicateurs au vert

– La reprise de l’activité est effective pour l’ensemble des corps d’État, avec une progression en volume entre 0,5 % et 2 %.
– Les entreprises de 10 à 20 salariés bénéficient le plus de la reprise, à +2 % d’activité en volume contre +1 % pour les structures de moins de 10 salariés.
– Les carnets de commande continuent à se remplir : ils représentent désormais 81 jours de travail (soit 5 jours de plus que le trimestre précédent et 9 jours de plus qu’un an auparavant).

Emploi : première stabilisation de l’effectif salarié depuis 5 ans

Même si l’emploi dans les entreprises du BTP de moins de 20 salariés s’améliore au premier trimestre 2016, il connait un recul de 0,9 % sur un an, s’établissant à 691 134 salariés au 1er trimestre 2016 (contre 697 636 un an auparavant).

Il est important de noter que pour la première fois depuis 2 ans, le nombre d’entreprises envisageant d’embaucher (10 % contre seulement 4 % au premier trimestre 2015) est supérieur au nombre d’entreprises envisageant de licencier ou de ne pas renouveler des contrats (seulement 2 % des chefs d’entreprises, chiffre le plus faible depuis le 1er semestre 2013). Ce qui conduit à dire que pour la première fois depuis 5 ans, l’artisanat du Bâtiment devrait connaître une stabilisation de son effectif salarié.

L’activité par région : une reprise hétérogène sur le territoire

Comprise entre 0 % et 3 %, la reprise de l’activité se fait de manière plus significative dans le Grand Ouest, portée par la Bretagne (+3 %) et les Pays-de-la-Loire (+2 %). Les Hauts de France affichent également un certain dynamisme (+2 %), alors que le Centre-Val de Loire (+0,5 %), l’Ile-de-France et la Bourgogne-Franche-Comté (0 %) sortent du rouge, mais connaissent un réel mieux comparé à la baisse de l’activité enregistrée au premier trimestre (avec -1,5 %, -1 % et -0,5 % respectivement).

Au 2ème trimestre 2016, le renouvellement des carnets de commandes s’améliore dans l’ensemble des régions à l’exception de l’Ile-de-France qui enregistre une nouvelle détérioration des carnets de commandes.

 

Des besoins en trésorerie croissants

Même si le nombre d’entreprise déclarant un besoin de trésorerie reste stable (46 % des entreprises), le montant moyen de crédit accordé est en revanche, en forte hausse, égal à 25 000 € contre 19 000 € un an auparavant (soit une hausse de plus de 30 %).

Comme prévu, la reprise conduit à peser sur les trésoreries des entreprises ; le rôle des banques est donc tout particulièrement essentiel dans cette période charnière.


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