SNEP

2016/2017 : bilan et perspectives pour le PVC

#Quoi de neuf ? Publié le 27 février 2017 par L'Echo de la Baie

Chantier PROFINE avec fenêtres PVC, aspect bois.

La prudence s’impose en matière de prévision sur l’activité menuiserie pour 2017. Si 2016 a vu le secteur encore légèrement reculer -dans de moindres proportions toutefois qu’en 2015-2016 – l’année nouvelle présente quelques indices qui tendraient à rendre le sourire aux industriels du SNEP.

Rencontre avec Yann de Bénazé, Président du SNEP (Syndicat national de l’Extrusion Plastique Profilés et Compounds), Président de la filiale française du Groupe Profine et patron de la région Europe du Sud, Moyen-Orient, Afrique, Iran.

Le SNEP couvre presque exclusivement des applications concernant le bâtiment, et en premier lieu la menuiserie extérieure, comme les fenêtres, portes, volets roulants, volets battants, habillages de façades, terrasses, lambris, plinthes et goulottes électriques…En effet le SNEP représente 90 % des gammistes fenêtres, 79% des fabricants de profilés plastiques et 50% des compoundeurs PVC. De ce fait, l’activité de ce syndicat est majoritairement liée à la construction de maisons et d’immeubles, puisque 70 à 80% de ses membres interviennent dans des opérations constructives  » Avec en menuiserie, la répartition suivante : le neuf ne représente que 25% de notre activité. Les 75% restants étant orientés vers la rénovation », explique Yann de Bénazé.

Autre spécificité de l’activité menuiserie : sa place (presque finale) dans le processus de construction d’une maison ou d’un immeuble collectif ou tertiaire. « Certains membres de l’AIMCC (Association française des industries de produits de construction), dont le SNEP est l’un des membres actifs, interviennent au début d’un projet de construction, comme ceux représentant le gros œuvre dont les entreprises de terrassement, par exemple. Ces derniers ont en effet toutes les raisons d’être plus optimistes que nous. Deux tiers des membres de l’AIMCC ont ainsi vu leur activité cesser de reculer et affichent désormais une meilleure confiance en l’avenir. Pourquoi ? Parce que plus l’activité de l’entreprise intervient en amont du projet de construction, plus cette dernière commence à ressentir les effets de la reprise. Les conséquences des taux d’intérêt bas et la hausse du dépôt des permis de construire deviennent pour eux de plus en plus palpables. De fait, ils misent sur une hausse comprise entre 1 et 4%. Mais les fenêtres se posent classiquement à la fin d’un chantier… ce qui explique le décalage entre les chiffres annoncés par les professions intervenant dans le gros oeuvre et ceux que prévoient les extrudeurs gammistes. Ces facteurs économiques positifs n’ont pas encore eu le temps de parvenir jusqu’à nous. Et pour cause : entre l’obtention d’un permis de construire et la pose des fenêtres, un délai de 9 à 18 mois est nécessairement à prévoir ! « .

Dans le logement collectif, même si le volume des ventes pour le PVC est sensiblement supérieur à l’habitat individuel, la même patience s’impose pour les menuisiers. La raison reste inchangée : les délais de mise en œuvre des travaux.  » Entre la création d’un projet, le lancement de sa commercialisation, la vente d’un nombre minimum de lots pour commencer les travaux … et la pose des fenêtres, les délais sont parfois très longs. Nous prévoyons ainsi une hausse de 10 à 15% en logements collectifs, mais, ici aussi, il convient d’être patients … « .

Une classique période pré-électorale favorisant l’attentisme

La période pré-électorale est également synonyme d’incertitude, notamment chez les particuliers.  » Les incitations fiscales seront-elles reconduites, voire majorées ? Les lois de transition énergétique renforceront-elles les exigences de protection et de performances thermiques et phoniques ? Autant de points d’incertitude qui invitent les français à la prudence « . Pour autant, l’aspiration des particuliers à davantage de protection et de performances ne saurait décliner. C’est la raison pour laquelle, quelle que soit l’issue du scrutin prochain, l’exigence de performances des menuiseries n’ira pas déclinant. Dans ce contexte, le PVC, qui reste le matériau présentant les meilleures performances techniques, thermiques et le rapport qualité/prix le plus appréciable du marché, a réellement une carte à jouer.  » Le passage à la prochaine réglementation thermique, voire même au passif, renforcera l’attrait pour le PVC, même si d’autres matériaux, ne le cachons pas, enregistrent une très nette progression, comme l’aluminium « .

 Les tendances PVC 2017 : couleurs et mixité

Dans un contexte de légère reprise, prendre le pouls des préférences en matière de design PVC s’impose.  » Lorsque j’ai commencé ce métier, en 1991, la couleur ne représentait que 5% du volume des ventes de PVC. Aujourd’hui, nous avoisinons les 30%. Et cette tendance ira croissant, les français souhaitant toujours davantage personnaliser leurs portes d’entrée, leurs volets… pour conférer à leurs façades un esthétisme dont ils sont véritablement auteurs. Même raison pour l’alliance PVC-aluminium. La mixité des matériaux se développe de plus en plus. Même si la menuiserie mixte représente toujours un produit de niche avec 4% de parts de marché, nous ne pouvons faire l’économie de proposer aux particuliers, comme pour le tertiaire, des produits alliant le PVC à d’autres matériaux, pour satisfaire les attentes esthétiques actuelles, tout en ne sacrifiant en rien aux propriétés exceptionnelles du PVC « . Défi relevé…

Stéphanie Buitekant


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